Africa-Press – Togo. Les manifestations des 26, 27 et 28 juin 2025 à l’appel des influenceurs soutenu par les forces démocratiques, a mis le Togo sous tension.
Plusieurs commerces ont fermé. Le Grand Marché de Lomé et beaucoup d’autres centres commerciaux n’ont pu ouvrir leurs portes en raison des échauffourées. La capitale est sous anesthésie. Des manifestants par groupes se sont mobilisés dans certains quartiers de Lomé. Des barricades ont été posées. Très vite, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes dans plusieurs quartiers, notamment à Bè, Bè Kpota et Adakpamé. Certaines rues ont été bouclées. Autre fait notable, des miliciens à bord de véhicules non immatriculés, à visage découvert ou cagoulé, cordelette, matraque et fusil à la main. Sur certaines vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on les voit faire la loi dans les rues. Des corps ont été repêchés du 4eme Lac à Akodessewa et dans la Lagune de Bè qui rappellent de douloureux souvenirs au peuple togolais en marge des manifestations.
Qu’est-ce qui arrivé à ces concitoyens qui ont fatalement perdu leur vie?
Ce sont des événements dramatiques que vivent les Togolais en lutte pour le changement depuis plusieurs décennies.
Et la répression sauvage, des bastonnades aveugles des concitoyens aux mains nues et sans défense qui s’ensuivent ,choquent.
Aujourd’hui à l’heure des médias sociaux, des violences aussi rares et accessibles à tous ne présagent rien de bon pour le Togo.
A ce 21ème siècle, des scènes de guérilla urbaines dans un pays aussi politiquement divisé, économiquement à genou, et socialement en lambeaux interpellent à plus d’un titre.
Le silence assourdissant du pouvoir qui tente de minimiser le ras le bol en cours est bien préoccupant.
A quand la fin de ce mélodrame sous les yeux d’un peuple qui ne demande qu’une redistribution équitable des ressources du pays, la bonne gouvernance pour vivre comme leurs voisins de l’est et de l’ouest?
Honoré Adontui
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