Africa-Press – Togo. Dans un communiqué en date du 9 août 2023, ADDI, le parti d’Aimé Guogue condamne « vigoureusement » la duplicité de la diplomatie togolaise dans le règlement des conflits au sein des pays membres de la CEDEAO.
En effet, selon le parti le chef de l’état togolais participe pleinement à la prise de mesures et autres contre les putshistes, mais une fois que ces décisions et sanctions doivent être mises en œuvre, le Togo resuse leur application et dit privilégier le dialogue.
C’est encore le cas dans la crise nigérienne.
COMMUNIQUE CONDAMNANT LA DUPLICITÉ DE LA DIPLOMATIE TOGOLAISE DANS LE RÈGLEMENT DES CONFLITS AU SEIN DES ÉTATS MEMBRES DE LA CEDEAO
Comme dans les cas du Mali, de la Guinée et du Burkina, la diplomatie togolaise s’est encore illustrée par une duplicité qui ne vise qu’à servir les intérêts du régime de Faure GNASSINGBÉ.
En effet, le Togo participe toujours à la prise des décisions politiques, économiques et diplomatiques sanctionnant les coups d’Etat militaires et appelant au retour à l’ordre constitutionnel. Mais une fois les mesures prises, le Togo refuse leurs applications et se présente en champion du dialogue et du règlement pacifique des conflits.
Une fois encore, suite au coup d’Etat militaire intervenu au Niger, la CEDEAO a pris des sanctions contre ce pays comme elle l’avait fait dans le cas du Mali et du Burkina Faso notamment. Tout en étant contre les coups d’Etat militaires, l’ADDI désapprouve l’option militaire pour le règlement d’un conflit politique et condamne vigoureusement cette duplicité du Gouvernement du Togo.
En effet, les sanctions sont, à chaque fois prises par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO dont le Président du Togo. Comme dans tout groupe, lorsque l’on est contre des mesures, on a le droit et le devoir d’œuvrer à ce qu’elles ne soient pas adoptées. Mais une fois qu’elles le sont, elles doivent être mises en œuvre par l’ensemble des pays membres. On peut comprendre l’attitude des pays comme le Burkina Faso, la Guinée et le Mali qui ont clairement manifesté leur décision de ne pas appliquer les sanctions adoptées par la CEDEAO contre le Niger, n’ayant pas été impliqués dans la prise de ces décisions, mais pas celle du Togo qui prend une part active dans la prise des décisions mais refuse de les appliquer. Cette duplicité est devenue la marque de fabrique du régime de Faure GNASSINGBE: participer à la prise de décision communautaire de ce type et ne jamais l’appliquer.
Cette attitude condamne au nom de la morale politique et de la gouvernance vertueuse lui permet de se présenter comme celui qui, contrairement aux autres pays membres de la CEDEAO, privilégie le dialogue comme méthode de résolution des crises tout en faisant passer les autres pour les extrémistes va-t’en guerre.
L’ADDI constate que cette même stratégie, celle de la duplicité politique est également celle que le régime adopte dans ses relations avec l’opposition togolaise. Ainsi dans l’opinion non avisée, le Gouvernement du Togo est toujours favorable au dialogue et comprend très bien les problèmes alors que l’opposition togolaise et ses partenaires de la CEDEAO sont fermés à toute discussion et sont sans cœur.
On comprend donc aisément pourquoi le Togo a déjà connu en 30 ans, 27 dialogues politiques, mis en place de nombreux cadres dits de concertation politiques, dont le dernier en date est celui du CNAP alors même qu’aucun problème politique n’a été résolu à ce jour.
L’ADDI invite la CEDEAO à être plus regardante vis-à-vis de la situation socio-politique togolaise dans un contexte pré- électoral marqué par une crise sécuritaire pour que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets.
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