Africa-Press – Togo. Ce mercredi 4 septembre 2024, une conférence de presse tenue au siège de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) a marqué un tournant dans le processus de dialogue au sein du Cadre Permanent de Concertation (CPC). À l’issue de cette rencontre, le Secrétaire général de la DMP, Pascal Adoko, a évoqué des signes encourageants concernant les revendications de son regroupement politique. Après des années de luttes infructueuses, cette première participation officielle de la DMP au CPC semble apporter une lueur d’espoir pour l’avenir politique du pays.
La réunion du 3 septembre 2024, organisée à l’initiative du Ministre de l’Administration Territoriale, s’est centrée sur plusieurs points cruciaux, notamment l’adoption de l’ordre du jour, la lecture du compte rendu de la précédente séance, ainsi que la préparation des élections sénatoriales. Cependant, au-delà de ces discussions formelles, la DMP a profité de cette tribune pour soumettre des revendications de longue date. Ces dernières, souvent ignorées, ont cette fois-ci trouvé un écho favorable.
La DMP, en exprimant des préoccupations majeures telles que la libération des prisonniers politiques, le retour des réfugiés togolais, et la réforme du CPC pour garantir un cadre plus équitable, a réussi à capter l’attention des autres participants. Selon Pascal Adoko, bien que les débats aient parfois été intenses, le fait que ces questions soient promises à un traitement lors de futures réunions a insufflé un nouvel espoir.
« Pour la première fois, nos revendications sont non seulement entendues, mais inscrites dans l’agenda à venir, » a déclaré un membre de la délégation, soulignant l’importance de cet engagement.
L’autre moment marquant de cette réunion a été le renouvellement du bureau du CPC. Pour la première fois, la DMP accède à un poste stratégique avec la désignation de Pascal Adoko comme 1er vice-président. Cette avancée symbolique témoigne d’une ouverture du cadre de concertation à l’opposition extraparlementaire, offrant ainsi une place plus importante aux voix critiques.
Cette nomination s’inscrit dans le cadre de la rotation entre les groupes politiques au sein du CPC. Si le MCD de Me Tchassona Traoré prend la présidence, la présence de la DMP à la vice-présidence est perçue comme un signe de reconnaissance de sa légitimité dans le processus politique national.
Pour la DMP, l’enjeu ne réside pas uniquement dans la participation au CPC, mais dans la transformation de ce cadre en un espace véritablement inclusif, où toutes les voix pourront se faire entendre. Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la DMP, a tenu à clarifier que cette participation ne signifie pas une adhésion aux objectifs du régime en place, mais plutôt une stratégie visant à pousser pour des réformes profondes.
« Nous avons toujours lutté pour un dialogue national inclusif. Aujourd’hui, voir nos propositions intégrées à l’ordre du jour est une petite victoire dans notre combat pour la paix et la justice sociale », a-t-elle déclaré.
Pour la DMP, cette avancée, bien que modeste, représente un signal d’ouverture. Si les revendications trouvent écho dans les discussions à venir, le CPC pourrait devenir un cadre où les questions cruciales du Togo – sociales, politiques et constitutionnelles – seraient enfin débattues avec sérieux.
Malgré cet optimisme prudent, la DMP garde une vigilance constante. Pascal Adoko a insisté sur le fait que cette lueur d’espoir ne doit pas faire baisser la garde. « Nous devons rester mobilisés et fermes dans nos revendications. Le chemin est encore long, mais aujourd’hui, nous voyons un horizon un peu plus dégagé », a-t-il souligné.
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