Togo–Litige foncier : « La situation est explosive et Akato risque de servir de détonateur », prévient la collectivité Massémé

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Togo–Litige foncier : « La situation est explosive et Akato risque de servir de détonateur », prévient la collectivité Massémé
Togo–Litige foncier : « La situation est explosive et Akato risque de servir de détonateur », prévient la collectivité Massémé

Africa-Press – Togo. « La situation à Aflao ou Akato est une bombe à retardement. La situation est chaotique et le problème s’aggrave sous le regard des autorités compétentes », a déploré la collectivté Massémé dans le cadre du litige foncier qui les oppose à celle d’Avoussou.

Corruption, gabegie, menaces, violences, politisation du dossier foncier. Tel est le tableau paint par la collectivité Massémé sur la situation qui prévaut à Akato-Avoémé dans le canton d’Aflao-Sagbado car, avait-elle déjà prévenu, « Akato est devenu un brasier qui risque d’exploser si rien n’est fait.

Devant la presse vendredi dernier, les Massémé ont encore une fois dénoncé la « partialité » de la justice togolaise. En effet, ces derniers se voyaient rentrer en possession de leurs biens (93 hectares de terres) suite à la décision rendue le 15 octobre 2020 par la Cour suprême leur donnant droit au terrain qu’ils disputent avec les Avoussou, lorsque ceux-ci par le truchement d’un autre nom de famille au sein de la même collectivité, ont attaqué la décision de la Cour suprême à la Cour d’appel.

« Pourquoi accepter la requête de la tierce opposition (Avoussou) à la Cour d’appel alors que la Cour suprême a déjà rendu une décision…Nous ne comprenons pas comment la Cour Suprême, qui est le dernier ressort, peut rendre une décision et que nos adversaires fassent une tierce opposition au niveau de la Cour d’appel et que la Cour accepte. Nous ne comprenons pas comment les membres de la famille Avoussou peuvent changer de nom pour faire une tierce opposition au jugement de la Cour Suprême », s’est plaint Koukouvi Massémé, ancien ministre de transition du gouvernement Koffigoh.

Ainsi, la collectivité Massémé peine à accéder à son domaine en raison de cette requête acceptée par la Cour d’appel, ce qui induit des violences et menaces de la part des membres de la collectivité Avoussou selon les informations.

L’autre paire de manche de ce litige foncier, c’est la présence des spéculateurs dans le dossier avec des signatures de trois ou quatre vendeurs différents (dont certains n’existent même plus), des personnages fictifs. Le comble, note la collectivité Massémé, ce sont les cas de violences exercées sur certains acquéreurs par les « Gros bras », sous la houlette d’un dénommé Aba. A en croire les Massémé, ce dernier avec ces acolytes, se permettent même d’ériger les clôtures la nuit.

Sur cet aspect, la collectivité Massémé dit craindre un conflit de génération parce que leurs jeunes entendent mettre en place une stratégie pour défendre leurs propriétés, défendre la décision de justice et ce, à la limite de la loi.

Il faut par ailleurs préciser que l’entité a saisi l’occasion de sa rencontre avec la presse pour resituer la vérité sur l’origine des Avoussou.

« Ils sont de Sagbado Yokoè. C’est notre grand père Agbodogbanou à qui appartiennent nos terrains à Akato qui est allé épouser l’un des leurs arrière-grand-mère à Sagbado et l’a amené chez nous à Akato. Leur grand-mère qui a épousé notre grand père et qui est considérée désormais comme notre grand-mère avait les enfants avec elle à Sagbado. Ses enfants souffraient d’une maladie et notre grand père Agbodogbanou est allé chercher leur grand père Avoussou qui était petit pour l’amener chez lui à Akato. C’est notre grand père qui a remis avant son décès, des parcelles de terre à Avoussou, leur grand-père pour faire l’agriculture. En réalité, si les Avoussou doivent avoir un héritage, c’est à Sagbado. Ils ne sont jamais arrivés à Akato avant nous. Ils sont de Sagbado plutôt », a révélé la collectivité Massémé.

Voyant les signes avant-coureurs d’un drame, Koukouvi Massémé entend de ce fait adresser une lettre ouverte au chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, à la présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Tségan et au président de la Cour suprême, Abdoulaye Yaya pour qu’ils se saisissent du dossier Akato car, dit-il, « Akato est le résumé de tous les dossiers fonciers du pays ».

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