Africa-Press – Togo. Ce 21 juillet, un rideau sombre est tombé sur les élections municipales, avec l’annonce des résultats provisoires par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Le régime s’est à nouveau octroyé environ 85% des sièges dont Unir, le parti au pouvoir, porte la part du lion, 75% (1150 sièges sur 1527), et le reste est attribué à ses partis satellites.
Cela n’est pas une surprise, le pouvoir contrôlant intégralement de bout en bout un système électoral vicié, avec des institutions tenues par l’Exécutif.
Déjà au Sénat, le régime dispose avec ses affidés de près de 90% des sénateurs sur les 61.
Et à l’Assemblée nationale, c’est 95,5% des 113 députés qui signent au registre du pouvoir.
Au Conseil régional, c’est encore Unir et ceux qui gravitent autour (partis et indépendants) qui cumulent plus de 85% des Conseillers, dont 137 sur 179 pour le parti présidentiel.
Malgré cette très forte concentration de pouvoir entre les mains de Faure Gnassingbé depuis 20 ans, en plus de ses pouvoirs de l’Exécutif, sa gouvernance plonge les Togolais dans une grande misère sociale, confine la jeunesse dans une vie sans opportunités et un avenir complètement bouché, pendant que les libertés publiques sont confisquées. En plus de tout cela, Faure Gnassingbé remplace la Constitution sans consultation de ses concitoyens pour se garantir un pouvoir à vie.
C’en est trop pour le peuple.
C’est pourquoi les Togolais se battent avec vigueur pour mettre un terme définitif à la dictature, afin d’ouvrir une page de transition politique, dans le but de rebâtir les fondations de la Nation.
Nathaniel Olympio
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