Affaire Gana Guèye : quand la pensée unique française et occidentale agace

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Affaire Gana Guèye : quand la pensée unique française et occidentale agace
Affaire Gana Guèye : quand la pensée unique française et occidentale agace

Africa-Press – Togo. C’est sur le continent africain que les très démocratiques pays occidentaux, la France en pole position, ont l’habitude de désigner les dictateurs, les maîtres des pensées uniques imposées à chaque citoyen. Mais depuis un temps, l’on se rend compte que ce sont eux les véritables maîtres de la pensée unique et champions de l’intolérance. Après leurs injonctions aux pays du monde et africains en particulier de penser comme eux en condamnant la Russie et soutenant l‘Ukraine, c’est au pauvre Idrissa Gana Guèye que l’occident veut dicter sa loi.

Les faits

Samedi dernier, le PSG club de la capitale française affrontait Montpellier dans le cadre de la 37ème journée du championnat de Ligue 1. Ce jour coïncidait avec la journée de la lutte contre l’homophobie. Pour marquer cette journée, tous les clubs de Ligue 1 arboraient des maillots aux numéros flanqués aux couleurs de la communauté LGBT. Le joueur sénégalais Gana Guèye n’était pas de l’équipe.

Jusque-là tout va bien, le PSG gagne sans difficulté 4 buts à rien contre son adversaire, une performance que le champion d’Afrique sénégalais a suivi dans les tribunes du stade. Mais au lendemain de la victoire, les médias se souviennent qu’Idrissa n’a pas non plus participé, l’an dernier, à la rencontre où son club portait le même maillot. Selon les informations, le joueur a demandé à son entraineur, samedi dernier, de ne pas jouer pour des raisons personnelles non évoquées.

La polémique

Énervée de ne pas recevoir le soutien du sénégalais à la cause des gays, la France s’enflamme à travers les médias, les soutiens de cette cause et même les dirigeants du football.

La fédération française de football va jusqu’à donner l’injonction au joueur de diffuser un message soutenant cette cause, portant le maillot aux couleurs LGBT : « Soit ces supputations sont infondées et nous vous invitons sans délai à vous exprimer afin de faire taire ces rumeurs. Nous vous invitons par exemple à accompagner votre message d’une photo de vous portant le maillot en question ».

Et au cas où il ne le ferait pas, il y a des menaces dont la portée est inconnue : « Soit ces rumeurs sont exactes. Dans ce cas, nous vous demandons de prendre conscience de la portée de votre geste et de la très grave erreur commise ».

Son coéquipier en sélection nationale a tenté de le soutenir sur les réseaux sociaux, mais Mampalys Mendy a été obligé de supprimer son message, sur injonction de son club Leicester qui apporte lui son soutien aux LGBT.

Que comprendre

Nous assistons depuis plusieurs mois à la tombée de masque, si pas à la confirmation pour les sceptiques que les occidentaux sont des architectes de la pensée unique. Comment comprendre que l’on puisse obliger à un humain, adulte de son état, ce qu’il doit penser ou pas, les causes qu’il doit soutenir ou pas, de surcroit dans un pays qui se targue d’être une nation de liberté d’expression et pays laïque ?

Sinon nous devons redéfinir ce que c’est que la liberté d’expression, de penser et de choisir. Si nous étions du temps de nos aïeux, les très saints prêtres missionnaires auraient peut-être pu jouer ce rôle face aux indigents néophytes. Mais les temps ont changé.

Les occidentaux doivent se rendre à l’évidence qu’ils ne sont plus les maîtres à penser des africains. Ce qui est blanc pour l’Europe ne l’est pas forcément pour l’Afrique. Nous avons nos coutumes et nos convictions. En Afrique, la famille se définit toujours comme un ensemble composée d’un père, d’une mère et des enfants. Pas autre chose.

Cette polémique ne fait qu’empirer l’image de la France en Afrique. Cette dernière a très largement soutenu Gana Guèye, en commençant par Macky Sall le président sénégalais qui estime que les convictions religieuses du joueur doivent être respectées.

A Dakar et dans d’autres capitales africaines, on apporte son soutien au sénégalais, mettant en avant la liberté de choisir. Les internationaux sénégalais Kalidou Koulibaly, Abdou Diallo et Famara Diedhiou ont eux aussi soutenu leur coéquipier.

Chacun a le droit de penser ce qu’il veut, oui. Mais personne n’a le droit d’imposer sa pensée à un tiers. Un chrétien n’a pas le droit d’obliger à un musulman d’adorer Jésus Christ et aucun fan LGBT n’a le droit d’exiger aux autres un soutien à une cause qui va à l’encontre de leurs convictions religieuses, politiques et autres.

Eddy Kazadi

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