Entreprises du BTP en Difficulté Face aux Aigrefins

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Entreprises du BTP en Difficulté Face aux Aigrefins
Entreprises du BTP en Difficulté Face aux Aigrefins

Africa-Press – Togo. C’est dans une ambiance décontractée et dépouillée du décorum traditionnel, que le Président Patrice TALON, a échangé le vendredi 18 juillet 2025 au Palais de la Marina avec des chefs d’entreprises du secteur privé. Cette rencontre, vise à bâtir, main dans la main avec les acteurs économiques, un écosystème favorable à l’investissement et à la croissance partagée.

«/ J’ai souhaité échanger avec vous de manière conviviale, sans stress… C’est pour cela que j’ai voulu que ce soit un petit cocktail/ », a avancé Talon à l’ouverture de la rencontre avant de saluer les avancées économiques du pays au cours des dernières années, fruit d’un effort collectif et d’un environnement de plus en plus rassurant: «/ Le Bénin progresse bien et donne un signal de progrès. Si l’environnement reste attractif, même sans ressources naturelles exceptionnelles, tout le monde peut grandir, de l’artisan au grand industriel », a soutenu le Chef de l’État béninois.

A leur tour, les interventions des chefs d’entreprises présents ont été unanimes sur la clarté de la vision du Gouvernement et la qualité du dialogue. Cette rencontre a permis de faire émerger un message fort: le Bénin s’affirme comme une vitrine crédible pour l’investissement en Afrique, grâce à la stabilité de son cadre institutionnel, la transparence de sa gouvernance économique, et la lisibilité des ambitions portées par l’État.

Les patrons d’entreprises sont repartis, confortés par le sentiment de savoir l’État à leurs côtés, nourrissant constamment l’ambition de renforcer les partenariats économiques.

Au Togo, tout vire au vinaigre pour les entreprises du bâtiment et des travaux publics (BTP), longtemps considérées comme des acteurs clés de la politique nationale des grands travaux.

Réunis mardi 29 juillet 2025 à Lomé, les membres du Groupement national des entrepreneurs de BTP du Togo (GNEBTP) ont exprimé leurs inquiétudes croissantes face à une série de défis qui menacent la survie même du secteur local.

Au cœur des doléances figure l’envahissement du secteur par des opérateurs étrangers, souvent mieux financés, mieux structurés et bénéficiant d’un accès privilégié aux marchés publics, selon le confrère republicoftogo.

« Nous sommes marginalisés sur notre propre sol. Trop de grands chantiers échappent aux entreprises togolaises, qui peinent à s’épanouir malgré leur expertise », a dénoncé Cyrille Yawo Agbessi Tsogbé, président du GNEBTP sans oublier: le régime fiscal appliqué aux entreprises du secteur, jugé trop rigide et insoutenable.

« Une entreprise qui gagne un marché d’un milliard après deux années sans activité se voit imposer des frais d’enregistrement de 25 millions de Fcfa. C’est un non-sens économique. »

Sans interlocuteur, ces entrepreneurs pointent du doigt l’accès inéquitable aux appels d’offres, la complexité des procédures, et des conditions de financement de plus en plus inadaptées à leur réalité économique.

Par rapport aux retards dans l’exécution des travaux, la mauvaise qualité de réalisation dont ils sont accusés, ils estiment que les causes profondes sont souvent ignorées notamment le manque de matériaux disponibles, la vétusté des équipements et les retards de paiement.

Devant cette situation critique, le Groupement national des entrepreneurs de BTP du Togo appelle le gouvernement à renforcer son soutien au secteur, à travers un accès plus équitable aux marchés publics, une fiscalité adaptée à la réalité des PME locales, un financement structuré via des mécanismes publics ou privés et des mesures incitatives à la modernisation des équipements, conclut le confrère en ligne.

Quelles sont les chances que les cris d’alarme de ces entrepreneurs soient entendus? Depuis plus de 20 ans au pouvoir, combien de fois Faure Gnassingbé a-t-il fait des échanges directs avec les entrepreneurs du secteur privé comme Talon l’a fait? Pourtant, ces gens tiennent l’économie nationale.

Il se fait que l’agonie des entreprises des BTP est provoquée par des concussions, l’affairisme à outrance des pontes du régime qui orchestrent des passe -droits aux étrangers contre des rétrocommissions. Des antipatriotes qui détruisent leurs propres concitoyens.

Ailleurs, le soutien de l’État aux entrepreneurs locaux est un impératif catégorique. C’est inconcevable ce qui se passe au Togo. Même le régime de Eyadema n’avait pas permis cet envahissement du secteur par des opérateurs étrangers, souvent mieux financés, mieux structurés et bénéficiant d’un accès privilégié aux marchés publics.

Kokou AGBEMEBIO

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