Environnement : l’impact du secteur du bâtiment et de la construction sur l’environnement

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Environnement : l’impact du secteur du bâtiment et de la construction sur l’environnement
Environnement : l’impact du secteur du bâtiment et de la construction sur l’environnement

Africa-Press – Togo. Le forum mondial bâtiment et climat qui s’est tenu à Paris, au début du mois de mars, a été l’occasion pour les acteurs du secteur de discuter de la décarbonation et de la résilience des bâtiments, avec pour objectifs de présenter l’impact du secteur du bâtiment et de la construction sur l’environnement et son rôle significatif dans la réalisation des objectifs climatiques.

Il s’agit de démontrer l’importance d’une collaboration internationale à plusieurs niveaux pour lutter contre les émissions de carbone ; de promouvoir la coopération et les partenariats entre les acteurs et les organisations internationales afin d’accélérer la transition vers des bâtiments résilients et à émissions proches de zéro ; d’explorer les pratiques de conception durable, les innovations technologiques et les solutions dans le secteur ; d’inspirer les décideurs politiques à établir et à mettre en œuvre des politiques qui favorisent l’efficacité énergétique et la résilience des bâtiments ; de mettre en évidence la percée des bâtiments en tant qu’initiative complémentaire au service de la collaboration internationale nécessaire à la décarbonation et à la résilience des bâtiments à l’échelle mondiale.

Le rapport sur l’état mondial des bâtiments et de la construction, publié lors de ce forum, a fait le point sur les progrès accomplis et formule des recommandations à l’intention des gouvernements, de l’industrie et de la société civile en vue d’un secteur des bâtiments à zéro émission, efficace et résilient d’ici à 2050. La demande d’énergie et les émissions du secteur du bâtiment et de la construction représentent plus d’un cinquième des émissions mondiales. En 2022, une augmentation de 1 % des émissions du secteur correspondait à 10 millions de voitures supplémentaires faisant le tour de la Terre. Dans le même temps, l’intensité énergétique du secteur a diminué de 3,5 %. Le rapport indique qu’en 2022, le secteur représentait 37 % des émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie et aux processus opérationnels, soit un peu moins de 10 Gt CO2. La consommation d’énergie engendrée par le secteur atteindra 132 exajoules, soit plus d’un tiers de la demande mondiale.

En 2022, la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie des bâtiments n’était que de 6 %, ce qui représente un retard considérable par rapport aux progrès nécessaires pour atteindre l’objectif de 18 % d’ici à 2030. L’investissement cumulé dans l’efficacité énergétique et les bâtiments à haute performance aurait dû être supérieur de 40 %, pour un total de 2 700 milliards de dollars. Dans l’ensemble, les investissements dans la décarbonisation des bâtiments ont augmenté en 2022 de 14 % pour atteindre 285 milliards de dollars des États-Unis, en grande partie grâce à la réponse des États-Unis et de l’Europe à l’insécurité énergétique. Cependant, ces investissements n’ont pas atteint les objectifs d’absence d’émissions nettes pour 2030 et 2050 et ont probablement diminué en 2023 pour atteindre 270 milliards de dollars des États-Unis, même si les investissements dans l’efficacité énergétique contribuent à atténuer à la fois les risques d’exposition à la volatilité des coûts de l’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.

La diminution de l’intensité énergétique par mètre carré observée l’année dernière s’explique en grande partie par la présence de 81 pays dotés de codes de l’énergie pour les bâtiments. Dans le même temps, 2,4 milliards de mètres carrés de surface au sol, une surface équivalente à l’ensemble du parc immobilier espagnol, ont été ajoutés en 2022 dans les pays ne disposant pas de codes énergétiques pour les bâtiments. 80 % de la croissance de la surface au sol prévue d’ici à 2030 est attendue dans les pays à faible revenu qui ne disposent pas de codes de construction stricts. Les feuilles de route d’action climatique pour le secteur peuvent accélérer la décarbonisation grâce à la collaboration des décideurs politiques, des entreprises privées et des organisations non gouvernementales sur l’intégration de stratégies d’efficacité des matériaux, de conception et de technologies à faibles émissions, d’électrification et d’énergies renouvelables. Plus de quinze feuilles de route nationales et régionales pour les bâtiments et la construction ont été facilitées par GlobalABC, et trente-quatre pays ont adopté des stratégies de décarbonisation du secteur du bâtiment.

Le rapport appelle tous les pays à élaborer des feuilles de route d’action climatique aussi ambitieuses et complètes pour le secteur d’ici à 2030 et à les utiliser pour soumettre et réviser un nouveau cycle de plans d’action nationaux pour le climat.

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