Les chiens peuvent détecter la maladie de Parkinson

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Les chiens peuvent détecter la maladie de Parkinson
Les chiens peuvent détecter la maladie de Parkinson

Africa-Press – Togo. L’extraordinaire odorat des chiens semble ne pas avoir de limites. Un million de fois plus acéré que celui de l’être humain, il est mis à profit pour la chasse depuis des siècles, ou pour d’autres activités comme la détection d’explosifs ou de stupéfiants. Plus récemment, la recherche médicale s’en est également emparée. Ainsi, il a été démontré que ces animaux étaient capables de détecter des cancers, le diabète ou le paludisme. Et qu’il était par exemple possible de les entraîner à prévenir leurs maîtres lorsqu’ils sentaient la survenue imminente d’une crise d’épilepsie.

Une étude publiée dans The Journal of Parkinson Disease, réalisée par des chercheurs britanniques des universités de Bristol et de Manchester en collaboration avec une organisation caritative, Medical Detection Dogs, dévoile des aptitudes encore plus surprenantes. Deux chiens, un golden retriever de deux ans et un labrador de trois ans ont été entrainés durant une cinquantaine de jours à distinguer des tampons imbibés du sébum de malades de Parkinson et ceux de personnes non atteintes.

Bumper et Peanut, as des as

Dans les premiers temps de l’expérience, une dizaine d’animaux avaient été sélectionnés. Mais plus l’entrainement avançait et les difficultés augmentaient, plus les candidats canins étaient éliminés. Au final, seuls deux d’entre eux ont été capables d’aller au bout de la sélection. Bumper, le golden retriever et Peanut, le labrador.

Une fois cette étape d’apprentissage effectuée, les chercheurs ont soumis les animaux à un test en double aveugle au cours duquel aucun expérimentateur humain n’était au courant des bons résultats, ceci afin de ne pas influencer, même inconsciemment, les toutous.

Une centaine d’échantillons ont été soumis à Peanut et Bumper. Ceux-ci ont correctement identifié les tampons « Parkinson » dans 80% des cas et ont correctement ignoré 95% des tampons « contrôle » prouvant ainsi qu’il est possible d’entrainer les chiens à détecter les composés volatiles odorants produits par la maladie de Parkinson.

Vers des marqueurs précoces de la maladie

Au-delà de cette confirmation que les chiens peuvent être des auxiliaires médicaux d’un genre nouveau, ce résultat s’inscrit dans la recherche de marqueurs fiables et précoces de l’affection. En effet, actuellement, la maladie de Parkinson est dans une impasse thérapeutique.

Nul traitement ou médicament n’est véritablement efficace parce qu’il peut s’écouler une vingtaine d’années entre le début de la maladie et son identification formelle. Les premiers symptômes passent souvent inaperçus et lorsque le diagnostic médical est enfin posé, la maladie est trop avancée pour parvenir à l’enrayer.

Pouvoir la repérer plus tôt permettrait ainsi de ralentir sa progression plus efficacement et de réduire l’intensité des symptômes.

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