Africa-Press – Cameroun. Une descente des chefs traditionnels des 19 villages du canton Akwa est annoncée ce week-end sur les terres à l’origine d’une polémique. Ils devraient entendre ceux de leurs sujets qui se plaignent de l’occupation de leurs terres par des tiers. C’est la conséquence d’une affaire qui prend des proportions depuis quelque temps à Douala.
Albert Dooh Collins, député RDPC de Wouri 5 a été accusé de s’approprier plus de 2000 hectares de terrain du village Bonangando, dans le canton Akwa. Il avait été mandaté par la chefferie pour faire immatriculer ces terres et y développer un projet immobilier. Ceux qui le pointent du doigt déclarent qu’il a décidé d’en faire une propriété privée. L’on apprendra que les 19 villages du canton Akwa se sont ligués contre l’homme politique pour cette raison.
Une fausse information selon « Bonambela », l’Association des chefs traditionnels des villages du canton Akwa. Dans une déclaration signée le 28 Juin 2021 à Douala, les dénoncent « une campagne effrontée, ignoble et totalement injustifiée à l’endroit de leur digne fils ». Le chef du village Bonangando ; qui a mandaté Dooh Collins, jouit selon eux, d’une autonomie pleine et entière dans la gestion de son patrimoine foncier (consacré par les textes en vigueur) à l’instar de chacun des chefs de ce canton. Ils lui renouvellent son soutien en rappelant le rôle jugé important qu’il joue au sein de leur communauté.
Sans que l’on puisse vérifier leurs dires, des proches d’Albert Dooh Collins mettent à ‘index le ministre des domaines, du cadastre et des affaires foncières (MINDCAF) Henri Eyebe Ayissi. « Les Terres immatriculés sous le Mindcaf de l’époque Monsieur Eyebe Ayissi, le partage entre les différentes familles s’était fait et il avait été convenu de la création d’un projet immobilier pour mieux valoriser les terres. Près de 15 ans après, le même Ministre Eyebe Ayissi revenu dans le même ministère, fait signer des immatriculations à des tiers sur les mêmes terres oubliant même que c’est lui-même qui avait fait signer l’immatriculation desdites terres à la communauté Akwa, que représentait l’honorable Albert Dooh Collins », soutient l’un de nos interlocuteurs. Cette autre querelle foncière s’ajoute à la liste déjà longue des conflits du genre qui nourrissent la chronique quotidienne au Cameroun. Rebondissements à prévoir.
