Africa-Press – Cameroun. Le conseiller technique n°2 du ministère des Sports conteste l’authenticité d’une conversation WhatsApp largement diffusée et promet d’engager des actions en justice contre plusieurs médias.
L’affaire fait grand bruit dans les milieux du football camerounais. Le Professeur Cyrille Tollo, conseiller technique n°2 du ministre des Sports, a formellement démenti l’authenticité d’une conversation WhatsApp qui lui était attribuée et annonce des poursuites judiciaires contre les médias ayant relayé ces échanges controversés.
Dans un communiqué officiel publié par Kamerfoot, le média sportif se défend contre les accusations portées par l’avocat de Cyrille Tollo. La plateforme réaffirme son engagement dans « la défense de la vérité et de l’éthique dans le football camerounais » et maintient que « notre article repose sur des éléments vérifiés, croisés et conservés avec soin ».
Face aux menaces juridiques, Kamerfoot se dit « parfaitement serein » et dénonce une « tentative d’intimidation ». Le média sportif révèle détenir « 29 autres captures d’écran d’échanges WhatsApp d’une gravité extrême », dont certains éléments « font froid dans le dos ».
Selon le communiqué, Cyrille Tollo aurait affirmé publiquement que les captures d’écran auraient été « fabriquées à l’aide de l’intelligence artificielle ». Kamerfoot qualifie cette affirmation de « fausse » et constitutive d’une « diversion malhonnête ».
Le média précise que ses « preuves proviennent de sources humaines fiables, tangibles, et leur authenticité peut être vérifiée par tout expert indépendant ». Une invitation est lancée à toute autorité compétente pour procéder à ces vérifications.
D’après les informations rapportées par CFOOT, les poursuites judiciaires ne viseraient pas uniquement Kamerfoot. Bépanda Infos, RSI et « bien d’autres » médias seraient également concernés par cette plainte pour avoir relayé la prétendue conversation WhatsApp.
La controverse porte sur des messages dans lesquels Cyrille Tollo aurait appelé à des actions contre Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Ces échanges, largement partagés sur les réseaux sociaux ces dernières 24 heures, auraient suscité un « vif émoi dans l’opinion publique ».
Kamerfoot réaffirme rester « ouvert à un droit de réponse » de la part de Cyrille Tollo ou de tout autre acteur cité, « conformément à notre engagement pour un traitement équilibré de l’information ». Le média assure ne pas se laisser « intimider, ni détourner de notre mission d’informer ».
La plateforme conclut son communiqué par une déclaration de principe: « Le football camerounais mérite mieux que les intrigues de couloir. Et le peuple camerounais mérite de savoir », accompagnée de la devise « La vérité ne craint ni la lumière, ni la justice ».
Cette polémique intervient dans un contexte déjà tendu au sein du football camerounais, marqué par les relations difficiles entre le ministère des Sports et la Fédération dirigée par Samuel Eto’o. L’affaire soulève des questions sur les méthodes de communication et les rivalités internes qui agitent les instances dirigeantes du sport roi au Cameroun.
L’issue de cette bataille judiciaire et médiatique pourrait avoir des répercussions importantes sur l’écosystème du football camerounais, alors que les Lions Indomptables se préparent pour les échéances internationales à venir.
Les prochains développements de cette affaire seront suivis de près par l’opinion publique camerounaise, particulièrement attentive aux soubresauts du football national.
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