
Africa-Press – Cameroun. Après la convocation, samedi, de toutes les parties prenantes du conflit sanglant qui sévit dans l’arrondissement du Logone-Birni pour une résolution, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Bakari Midjiyawa, a obtenu des parties en conflits, des engagements forts pour rétablir la paix durable.
« Les fils du département du Logon-et-Chari n’ont pas tiré les leçons des conflits tragiques du passé, il est donc temps d’aller au dialogue pour une résolution de cette crise », nous a rapporté l’honorable député Kamsouloum Abba Kabir, représentant la partie Arabe Choa à la rencontre convoquée par le gouverneur de l’Extrême-Nord.
« Je prie pour que les belligérants de ce conflit envenimé par les réseaux sociaux reviennent à la raison. Les dégâts humains et matériels sont énormes. Personne n’a gagné. Nous sommes tous des frères et sœurs du Logon-et-Chari et nous devons vivre dans la fraternité », a souligné le Pr Mat Mazra, représentant de la communauté Mousgoum.
Le 10 août, des affrontements intercommunautaires ont fait une quinzaine de morts dans le Logone-Birni, région de l’Extrême-Nord, d’après les autorités locales de la région. Ces violences ont opposé la communauté Arabe Choa à celle de Mousgoum, deux groupes ethniques du département du Logon-et-Chari. Les combats se sont déroulés dans le canton d’El Birké et les protagonistes se sont affrontés à coup de flèches et des machettes.
Depuis le 13 aout 2021, un arrêté signé du préfet du Logon-et-Chari, Jean Lazare Ndongo Ndongo, interdit la circulation des motocyclettes sur l’ensemble du territoire entre 18H00 et 06H00.
Selon les médias locaux tchadiens, « plus de 10 000 réfugiés camerounais ont été accueillis à Oundouma » au bord du fleuve Logone au Tchad suite à ces affrontements intercommunautaires du Logone-Birni à l’Extrême-Nord.
« Des enfants pleurant de faim, des mères désespérées incapables de nourrir leurs progénitures, sans abris, ces personnes manquent presque de tout. L’école publique du village Oundouma peine à contenir ces réfugiés. Les tables-bancs sont transformés en couchage. Les feuilles de rôniers servent de nattes. La population, hôte, après trois jours d’accueil, épuisent son stock de période de soudure », a rapporté le site Tchadinfos dans un article dimanche 15 aout.
« Les réfugiés n’ont pas à manger, ni logement, ils manquent de tout. Ils sont au bord du fleuve où il y a assez de moustiques, ces personnes, n’ont pas des moustiquaires, sans couvertures, sans nattes. Les enfants sont affamés, certains sont même malades. Il y a une urgence humanitaire, et les partenaires doivent intervenir pour sauver des vies humaines », a relevé dans ce journal, Moutchoubé Salomon, un membre du service d’accueil des réfugiés camerounais à Oundouma.




