Polémique Sur Bloggeurs Financé Par Mouelle Kombi

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Polémique Sur Bloggeurs Financé Par Mouelle Kombi
Polémique Sur Bloggeurs Financé Par Mouelle Kombi

Africa-Press – Cameroun. Karl Toko Ekambi toujours adulé, Thierry Mouyouma qui recadre sèchement RFI, Achraf Hakimi en véritable dieu national, et la polémique sur les blogueurs financés par Mouelle Kombi: plongée dans les histoires insolites et controversées qui agitent les coulisses de la CAN au Maroc.

CAN MAROC 2025: LES COULISSES DE CANDY 2

Karl Toko Ekambi, une star toujours célébrée au Maroc

Depuis le coup d’envoi de la 35e édition de la Coupe d’Afrique des nations au Maroc, une scène revient régulièrement dans les rues des villes hôtes: à chaque fois qu’un Marocain croise un Camerounais, une question fuse presque automatiquement — « Que devient Karl Toko Ekambi? »

Ce nom n’a rien d’anodin. Il résonne encore fortement dans la mémoire collective marocaine, en raison d’un contexte régional particulier marqué par une rivalité persistante entre l’Algérie et le Maroc. Sans entrer dans l’origine ou les contours de ce différend, une chose est certaine: les Marocains n’ont jamais oublié le rôle décisif joué par l’ancien attaquant des Lions Indomptables.

En effet, Karl Toko Ekambi est l’homme qui a brisé le rêve algérien lors des barrages de la Coupe du monde 2022. À Blida, face à une Algérie déjà prête à célébrer sa qualification, l’attaquant camerounais surgit dans les toutes dernières secondes pour inscrire le but fatal, celui qui envoie le Cameroun au Qatar et élimine l’Algérie à l’ultime minute.

Un but historique, gravé à jamais dans les mémoires… et qui a fait de Karl Toko Ekambi une véritable icône aux yeux de nombreux Marocains. Aujourd’hui encore, en pleine CAN au Maroc, son nom circule avec respect, admiration et parfois même avec le sourire complice de ceux qui n’ont rien oublié de cette nuit de Blida.

Thierry Mouyouma recadre sèchement un journaliste de RFI à Agadir

À la veille du match Cameroun vs Gabon, comptant pour la première journée de la poule F, une scène pour le moins marquante s’est produite dans les coulisses du Stade Adrar. Le sélectionneur gabonais, Thierry Dieudonné Mouyouma, a livré une réponse cinglante à une question jugée déplacée d’un journaliste de Radio France Internationale.

En effet, juste après la conférence de presse officielle, Yohann Le Coz, journaliste à RFI, interpelle le technicien gabonais dans les couloirs du stade pour lui poser une question à forte connotation:

« Monsieur l’entraîneur, qu’est-ce que cela vous fait de voir qu’on a remplacé un entraîneur européen par un entraîneur gabonais à la tête de votre sélection? Trouvez-vous cela normal? »

Une interrogation qui n’a manifestement pas plu à Thierry Mouyouma, lequel n’a ni esquivé ni édulcoré sa réponse. Calme, posé, mais ferme, le sélectionneur gabonais renvoie immédiatement le journaliste à ses propres références:

« L’équipe de France est dirigée par un Français, est-ce que cela ne vous plaît pas? »

Pris de court, le journaliste répond par l’affirmative. La réplique du coach tombe alors comme un couperet:

« Question suivante. »

Par cette sortie brève mais lourde de sens, Thierry Dieudonné Mouyouma a clairement dénoncé une forme de condescendance encore trop présente dans certains regards portés sur les techniciens africains. Une mise au point nette, applaudie par de nombreux observateurs, et qui rappelle que la compétence n’a ni couleur, ni passeport.

Achraf Hakimi, capitaine et icône du royaume chérifien

Capitaine de l’équipe nationale du Maroc et joueur emblématique du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi est bien plus qu’un simple footballeur dans son pays: il est une véritable icône nationale.

Au Maroc, son image est omniprésente. Des panneaux publicitaires aux campagnes de communication, en passant par les spots télévisés et l’affichage urbain, Achraf Hakimi incarne aujourd’hui le visage de nombreuses marques. Produits alimentaires, opérateurs de téléphonie mobile, agences de voyage, enseignes commerciales… tous veulent associer leur image à celle du latéral marocain, symbole de réussite, de fierté et de modernité.

Cette popularité exceptionnelle s’explique par l’amour profond que lui voue le public marocain. Porte-drapeau d’une génération dorée, héros des grandes épopées internationales et modèle pour la jeunesse, Hakimi bénéficie d’une aura rare. Chaque apparition publique suscite l’enthousiasme, chaque image renforce son statut de star incontestée.

Dans le royaume chérifien, Achraf Hakimi est ainsi élevé au rang de mythe vivant. Adulé, respecté et célébré, il représente bien plus qu’un joueur: il est une source d’inspiration et un véritable symbole national, au point que beaucoup n’hésitent pas à le qualifier, avec admiration, de véritable « dieu » du football marocain.

CAN au Maroc: chronique d’une manipulation annoncée

Depuis le début de la compétition au Maroc, de nombreux blogueurs et journalistes camerounais ont fait le déplacement grâce à la volonté – et surtout au financement – du ministre des Sports et de l’Éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi. Des voyages pris en charge à coups de millions, financés par l’argent du contribuable camerounais.

En contrepartie, ces « compatriotes » se retrouvent, selon de nombreux observateurs, dans l’obligation de multiplier les pirouettes médiatiques pour attribuer les succès des Lions Indomptables à celui que beaucoup surnomment ironiquement l’enseignant de droit.

Après la victoire face au Gabon, ils ont ainsi affirmé sans gêne que ce succès serait dû au ministre des Sports, au motif qu’il aurait, selon eux, « laissé la FECAFOOT travailler sans entrave ».

La surenchère ne s’est pas arrêtée là. Certains sont allés jusqu’à soutenir que le paiement des primes des joueurs après la victoire aurait été ordonné directement par le ministre. Une affirmation qui frise le ridicule, surtout quand on se souvient que ces mêmes voix avaient auparavant soutenu que l’État aurait remis plus de cinq milliards de francs CFA au président de la FECAFOOT pour la CAN, argent qui aurait ensuite servi, selon leurs propres récits, à des déplacements en jet privé en famille.

Cette accumulation de contradictions et de discours opportunistes finit par exposer, aux yeux de nombreux Camerounais, une stratégie de communication maladroite et décrédibilisée. Pour beaucoup, Narcisse Mouelle Kombi devrait désormais répondre de l’ensemble de son œuvre devant les juridictions compétentes, certains allant jusqu’à estimer que c’est à la prison de Tcholliré qu’il devrait, le moment venu, purger sa peine.

Un discours dur, mais révélateur du ras-le-bol d’une partie de l’opinion face à ce qu’elle considère comme une instrumentalisation politique des succès sportifs nationaux.

Sécurité routière: l’exception taxi au Maroc

Au Maroc, une particularité surprend souvent les visiteurs: dans les taxis, ni les chauffeurs ni leurs clients ne sont tenus d’attacher la ceinture de sécurité. Plus étonnant encore, il arrive que lorsqu’un passager tente de boucler sa ceinture par simple réflexe de prudence, le chauffeur s’y oppose catégoriquement.

À l’argument de la sécurité et au risque d’un éventuel accident, la réponse est souvent la même, lancée avec un fatalisme déconcertant: « Incha’Allah ». Une façon de remettre le sort entre les mains du destin plutôt que de la prévention.

À plusieurs reprises, la question a été posée pour comprendre pourquoi un geste aussi simple, et reconnu partout comme essentiel à la sécurité routière, est ainsi rejeté. Les explications avancées sont nombreuses, mais rarement convaincantes.

Certains chauffeurs affirment que les taxis circulent uniquement en centre-ville, où la vitesse serait réduite et le risque d’accident quasi nul. D’autres estiment que mettre la ceinture ferait perdre du temps inutilement lors des trajets courts. Il y en a aussi qui soutiennent que le syndicat des chauffeurs de taxi serait particulièrement puissant, au point que les autorités n’oseraient pas leur imposer cette obligation.

Il convient toutefois de préciser que cette tolérance ne s’applique pas aux autres usagers de la route. Pour les automobilistes ordinaires, le port de la ceinture de sécurité reste bel et bien obligatoire, conformément au code de la route. Une différence de traitement qui interpelle et soulève des questions sur la cohérence des règles de sécurité routière dans le pays.#KAMERFOOT

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