Africa-Press – Cameroun. Après la victoire contre le Gabon, le journaliste Jean Claude Mbede laisse entrevoir des manœuvres en coulisses qui pourraient bouleverser la direction du football camerounais à l’issue de la CAN.
L’euphorie suscitée par la victoire des Lions Indomptables contre le Gabon et l’ambiance positive qui règne actuellement dans la tanière pourraient n’être qu’un répit de courte durée. Selon certaines sources, des manœuvres se trameraient déjà en coulisses pour reprendre en main le football camerounais.
Dans une publication qui ne manque pas de susciter des interrogations, le journaliste Jean Claude Mbede a laissé entendre que l’avenir de Marc Brys, surnommé « Pagou », et de l’exécutif actuel de la FECAFOOT dirigé par Samuel Eto’o serait déjà scellé en cas de contre-performance à la CAN.
« Je suis content car Pagou, qui n’a pas de contrat comme entraîneur et qui n’a pas de salaire de l’État, va vivre de ses primes. Et s’il n’arrive pas en finale comme l’État l’a demandé, il sera chassé avec l’exécutif de la fédération », a déclaré Jean Claude Mbede dans sa publication.
Le journaliste, réputé proche de certains cercles du pouvoir, a poursuivi en évoquant un calendrier qui jouerait en faveur d’une éventuelle reprise en main: « Car le Cameroun n’a aucun match officiel avant un an après la CAN. On suspend l’agrément et on met de l’ordre avec des personnes qui ne se voient pas au-dessus du Cameroun. »
Ces déclarations interviennent alors que la FECAFOOT de Samuel Eto’o vient tout juste de remporter une bataille judiciaire et médiatique contre le Ministère des Sports (MINSEP) et ce que d’aucuns qualifient de « réseaux obscurs » cherchant à contrôler le football camerounais.
L’ambiance actuellement bon enfant dans l’équipe nationale et les résultats encourageants des Lions pourraient donc masquer une tempête qui se prépare en coulisses. Selon certaines sources, le Secrétaire Général à la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, et le ministre Narcisse Mouelle Kombi prépareraient leur riposte.
Le message de Jean Claude Mbede sonne comme un ultimatum: la finale de la CAN ou rien. Tout résultat en deçà de cet objectif serait utilisé comme prétexte pour balayer l’actuelle direction du football camerounais et imposer une nouvelle gouvernance.
La mention du fait que Marc Brys « n’a pas de contrat comme entraîneur » et « n’a pas de salaire de l’État » laisse planer le doute sur la précarité de sa situation, malgré les résultats obtenus sur le terrain.
Cette affaire illustre une fois de plus les luttes de pouvoir qui minent le football camerounais depuis plusieurs années. Entre la volonté d’autonomie de la FECAFOOT, conforme aux statuts de la FIFA, et les velléités de contrôle de certaines autorités gouvernementales, les Lions Indomptables semblent condamnés à évoluer dans un environnement d’instabilité chronique.
Reste à savoir si ces prédictions se réaliseront ou si la performance des Lions à la CAN permettra de déjouer ces supposés plans. Une chose est certaine: le football camerounais n’a pas fini de faire parler de lui, aussi bien sur le terrain qu’en dehors.





