
Africa-Press – Cameroun. Investir au Cameroun) – Le Cameroun s’apprête à contracter une dette d’un montant global de 94,5 milliards de FCFA auprès de la Banque africaine de développement (BAD) pour financer le secteur agricole et relancer l’activité économique post-Covid-19.
Dans le détail, le président de la République, Paul Biya, a signé, le 28 septembre un décret habilitant le ministre en charge de l’Économie, à signer avec la BAD, un premier accord de prêt d’un montant de 81 millions d’euros, soit environ 53,13 milliards de FCFA pour le financement du Programme d’appui à la relance économique post-Covid-19 (Parcam). Ce programme vise à améliorer le cadre de gestion des finances publiques (GFP) et à renforcer la gouvernance et la compétitivité dans les secteurs de production (transport, énergie, agriculture et industrie). La mise en œuvre dudit programme bénéficiera à l’ensemble de la population camerounaise, en particulier aux jeunes et aux femmes, qui font partie des groupes sociaux les plus vulnérables.
Le second décret présidentiel habilite le ministre en charge de l’Économie à signer un accord de prêt d’un montant de 62,9 millions d’euros, soit environ 41,4 milliards de FCFA, pour le financement du Programme d’appui au renforcement de la production agricole au Cameroun. Ces ressources sont annoncées depuis juillet 2022 par le ministère camerounais en change de l’Agriculture. « Cet appui fait suite à une demande du gouvernement à la BAD, pour mettre en place un plan d’urgence de production agricole, afin d’enrayer les effets négatifs de la crise russo-ukrainienne, de l’augmentation du prix du gaz en Europe et de l’après-Covid-19 », avait expliqué le ministre de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe au cours du Comité de pilotage (Copil) et d’orientation de la mise en œuvre des subventions agricole tenu à Yaoundé le 12 juillet 2022.
Selon la BAD, cette facilité africaine de production alimentaire d’urgence est une initiative globale sans précédent qui permettra la fourniture des semences certifiées à 20 millions de petits exploitants agricoles du continent africain. Elle élargira l’accès aux engrais et leur permettra de produire rapidement 38 millions de tonnes de denrées alimentaires. Il s’agit notamment de 11 millions de tonnes de blé, 18 millions de tonnes de maïs, 6 millions de tonnes de riz et 2,5 millions de tonnes de soja.
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