Africa-Press – Cameroun. Quoi qu’il fasse, le candidat Maurice Kamto ne sera pas autorisé à concourir pour le fauteuil présidentiel.
Les faits qui prouvent que le RDPC et les institutions de la République vont forcément empêcher Kamto d’être candidat, sont nombreux.
Entre autres, nous avons l’enregistrement dévoilant comment Dieudonné Yegba, ancien président du MENIDEM et le ministre de l’Administration territorial ont comploté pour mettre Kamto à l’écart de ce scrutin.
Dans une publication, un autre opposant très critique envers le régime a expliqué qu’il y a très peu de chances que l’action de Kamto devant le Conseil constitutionnel aboutisse.
« N’ayons pas peur d’être réalistes. Le Professeur Kamto a 10 % de chances d’être repêché ! D’emblée, je soutiens le rétablissement du Professeur Kamto. Je l’encourage et le souhaite. Parce qu’aujourd’hui, Kamto est l’opposant qui a mouillé le maillot pendant sept ans, jour pour jour. Plus d’un millier de ses militants ont été torturés. Il a fait la prison. Ses lieutenants y sont encore. Il a dénoncé toutes les frasques du pouvoir. Il a soutenu les opprimés. Il est l’opposant dans le sens complet du terme », a-t-il déclaré.
Mieux, pour contrer sa candidature, le pouvoir n’a pas dormi pendant cinq jours, cherchant désespérément à invalider son dossier. Des sommes faramineuses ont été dépensées. Des promesses ont été faites aux réseaux qui ont permis cette ridicule opération. Cependant, n’oublions pas que la dictature est un tout. Elle s’exprime partout. La même dictature qui est allée chercher Yebga, c’est elle qui a déployé les forces de l’ordre pour réprimer toute manifestation. C’est elle qui a siégé au Conseil électoral. C’est elle qui siégera au Conseil constitutionnel », ajoute l’homme politique.
« N’oublions pas les pas de danse du président du Conseil constitutionnel le jour de sa nomination. N’oublions pas qu’il a participé à une réunion des élites dans le Nyong-et-So’o de soutien. Maurice K s en est offusque publiquement. N’oublions pas que ses jours sont prolongés grâce à une vie princière assurée. Rappelons-nous que le mandat des membres a été ramené de neuf ans à six ans, renouvelable, pour faire chanter ces membres, au cas où… Il est donc clair qu’au-delà de la clarté du dossier de Maurice Kamto, des enjeux plus importants pour la dictature primeront. Il ne restera plus que le sursaut d’orgueil des autres membres du Conseil pour que les 10 % de chances deviennent possibles », conclut Parfait Mbvoum.
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