Hôtellerie : à Douala, le développement des appartements meublés ne se ressent pas dans les recettes fiscales

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Hôtellerie : à Douala, le développement des appartements meublés ne se ressent pas dans les recettes fiscales
Hôtellerie : à Douala, le développement des appartements meublés ne se ressent pas dans les recettes fiscales

Africa-Press – Cameroun. Investir au Cameroun) – Estimées à moins de 100 millions de FCFA par an à Douala, les recettes fiscales relatives aux appartements meublés sont jugées faibles par le fisc. L’activité est pourtant soumise à plusieurs types d’impôts. Au centre régional des impôts du Littoral 2, on liste la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), l’impôt sur les sociétés (IS), l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRRP), la taxe de séjour d’une valeur de 2000 FCFA par jour et la taxe foncière payée par les propriétaires d’immeuble. À en croire les agents des impôts, le secteur reste encore en grande partie dans la clandestinité. En plus, le régime fiscal étant déclaratif, les opérateurs formels paient en fonction des revenus déclarés.

Pourtant, la location des appartements meublés se développe dans la capitale économique du Cameroun. Il s’agit d’une forme spécifique de location immobilière, dans laquelle le logement est fourni avec tous les meubles et appareils électroménagers. Pour l’instant, les chiffres permettant d’évaluer l’évolution de cette activité ne sont pas disponibles. Mais selon les opérateurs eux-mêmes, visiteurs de passage, Camerounais de la diaspora venus se ressourcer au pays, expatriés en séjour à durée limitée… sont de plus en plus nombreux à faire le choix d’un appartement meublé plutôt que celui d’une chambre d’hôtel pour leur hébergement. Ils seraient notamment attirés par des tarifs jugés plus compétitifs.

Dans la plupart des appartements visités, les prix varient entre 6500 FCFA et 75 000 FCFA par jour. « Ces tarifs sont fixés en fonction des quartiers et du standing de la chambre, du studio ou de l’appartement », confie Alain, opérateur immobilier. « Un meublé loué à 50 000 FCFA par jour peut comprendre deux chambres et un salon, tandis qu’au même prix, vous avez une chambre d’hôtel qui fait à peine 13 m2 », explique Francis, un autre agent immobilier.

« Beaucoup de Camerounais de la diaspora, qui rentrent pour les vacances, préfèrent se loger dans les meublés », confirme-t-on chez CamerHome, l’un des acteurs formels, qui opère depuis deux ans dans le secteur. Pour cette entreprise, le principal atout d’un tel type d’appartement est « la flexibilité et une chaleur humaine que peut difficilement procurer un établissement hôtelier ». « Entre la mi-mai et le mois d’août, c’est la période où la demande est la forte, en raison de la saison touristique en Europe », ajoute Alain.

Les hôteliers avouent ressentir la concurrence des appartements meublés au fil des années. « Cette concurrence est réelle chez nous. De moins en moins de clients individuels long séjour séjournent dans notre hôtel. Ils préfèrent des appartements meublés à moindre coût contre une nuitée de 70 000 FCFA », déplore un responsable d’hôtel 3 étoiles, qui estime que le manque à gagner atteint jusqu’à 8 millions de FCFA par an.

Frédéric Nonos

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