Anniversaire : le président Ahmadou Ahidjo aurait eu 97 ans ce jour

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Anniversaire : le président Ahmadou Ahidjo aurait eu 97 ans ce jour
Anniversaire : le président Ahmadou Ahidjo aurait eu 97 ans ce jour

Africa-PressCameroun. • L’ancien président Camerounais est né le né le 24 août 1924 à Garoua

• Il est mort le 30 novembre 1989 à Dakar, au Sénégal

• Il fut le tout premier président de la République du Cameroun

S’il était resté en vie, l’ancien président Camerounais Ahmadou Ahidjo aurait eu 97 ans ce jour. Né le 24 août 1924 à Garoua, il a été président de la République du Cameroun de 1958 à 1982, date à laquelle il a décidé de céder volontairement le pouvoir à Paul Biya.

A partir des années 1960, Ahmadou Ahidjo a dirigé le Cameroun d’une main de fer. Il avait multiplié les dispositions légales lui permettant de s’affranchir de l’État de droit : prolongation arbitraire des gardes à vue, interdiction des réunions et rassemblements, soumission des publications à la censure préalable, restriction de la liberté de circulation à travers l’établissement de laissez-passer ou du couvre-feu, interdiction pour les syndicats de lancer des souscriptions, etc. Toute personne accusée de « compromettre la sécurité publique » se voyait privée d’avocat et ne pouvait faire appel du jugement prononcé. Les condamnations aux travaux forcés à perpétuité ou à la peine capitale les exécutions étaient publiques.

Agé de 58 ans, Ahidjo annonce sa démission pour raison de santé et jette son dévolu sur Paul Biya dont la constitution donnait déjà le droit de lui succéder. Ahidjo conserve la présidence du parti unique et le régime connaît une courte cohabitation qui s’achève au bout de 5 mois. En 1983, l’ancien président démissionne de ses fonctions à la tête du parti et s’exile en France. En avril 1984, il est accusé d’avoir fomenté un coup d’Etat contre son successeur.

Exil et mort

Depuis cette tentative de coup d’Etat, Ahidjon’est plus jamais rentré au Cameroun, jusqu’à sa mort en 1989. Il s’installa au Sénégal où il meurt, d’une crise cardiaque. Il est inhumé au cimetière Bakhiya de Yoff, le plus grand cimetière musulman de Dakar. Depuis sa mort, le débat sur le rapatriement de ses restes n’a cessé d’alimenter l’actualité. Accusé de ne rien faire pour ramener ses restes, les autorités ont toujours brandi la loi no 91/022 du 16 décembre 1991 portant réhabilitation de certaines figures de l’Histoire du Cameroun. Cette loi prévoit notamment que « le transfert des restes mortuaires au Cameroun des personnes, inhumées à l’extérieur du territoire national, peut s’effectuer à la demande de la famille». Mais sa défunte épouse Germaine Ahidjo a toujours demandé que l’Etat s’occupe du rapatriement des restes de son mari.

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