
Africa-Press – Cameroun. Alors qu’on est rendu à la mi-septembre, il reste une quinzaine de jours aux ONG et associations étrangères exerçant au Cameroun en matière de droits de l’homme pour fournir les éléments d’actualisation de leur dossier, tel qu’exigé le 26 août dernier par le ministre de l’Administration Territoriale Paul Atanga Nji. L’autorité administrative menace par ailleurs d’expulser du Cameroun celles qui ne se seront pas acquittés de cette exigence avant la fin de ce mois de septembre 2021.
Une position que ne partage pas le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Dans un communiqué signé ce mardi 14 septembre 2021 du Secrétaire National Délégué chargé des Droits de l’Homme et de la Gouvernance, Me Désiré Sikati, le parti dénonce « un abus de pouvoir » et des manœuvres en vue de museler ces ONG.
« Le communiqué du MINAT constitue une atteinte grave à l’exercice des activités des associations étrangères au Cameroun en ce que non seulement il traduit l’intention manifeste du régime de contrôler et orienter les actions de ces ONG et plus précisément celles en charge des Droits de l’homme, mais en plus, il constitue une violation grave des Droits de l’homme dans la mesure où les personnels de ces organismes pourraient faire l’objet de toute forme d’intimidation, de représailles etc.… », déplore le parti de Maurice Kamto.
Par conséquent, le MRC invite le gouvernement et notamment le MINAT à retirer le communiqué du 26 août et à cesser la traque ainsi engagée contre ces défenseurs des droits de l’homme.