Africa-Press – Cameroun. Le Mouvement Réformateur (MR) poursuit sa tournée de prise de contact dans les dix régions du pays. Le président de cette formation politique, Samuel Billong, et son équipe, viennent d’achever une tournée dans la partie septentrionale du pays.
«…après une présence qui s’est limitée quasiment dans les régions de Centre et du Littoral entre 2007 et 2011, notre bureau politique a décidé en mai dernier d’accélérer l’implantation territoriale du parti en lui donnant une assise nationale. C’est bien évidemment la démarche à suivre lorsqu’on veut challenger efficacement le parti au pouvoir. Au Mouvement réformateur, notre engagement et notre détermination à proposer aux camerounaises et aux camerounais une alternative crédible au régime en décadence nous interdisent de faire un repli tribal ou régional. Notre vocation est nationale. L’étape du Grand Nord était donc un devoir et un honneur pour les républicains que nous sommes»,
justifie Samuel Billong dans une interview accordée au journal Le Messager de ce 8 avril 2021.
Chaque étape (Maroua, Garoua, Ngaoundéré) a été marquée par des déclarations fortes. A Ngaoundéré, l’homme politique a déclaré que «le pouvoir fait exprès de maintenir séparé le Grand Sud du Grand Nord avec la longueur du trajet entre Yaoundé et Ngaoundéré, plus de 830 Km et la mauvaise qualité de la route».
Samuel Billong rappelle que c’est depuis les années 2000 que les études ont été engagées pour la construction de la route Batschenga-Ngaoundéré qui devrait réduire le calvaire des populations entre le Grand Nord et le Grand Sud. Aujourd’hui, cette route est loin d’être achevée.
«En 2014, le gouvernement recherchait environ 450 milliards pour ce projet de 595 Km de route. Comme d’habitude, il est allé vers les bailleurs de fonds pour le financement et les entreprises étrangères pour les travaux de construction mais jusqu’aujourd’hui, les populations attendent toujours la route. Si le pouvoir ne peut pas trouver 450 milliards Fcfa sur 2 à 3 ans par exemple pour une route qui traverse des zones agricoles et pastorales d’une importance économique évidente et qui réduit l’itinéraire entre Ngaoundéré et Yaoundé de 300 km, il est bien difficile de ne pas penser à une volonté délibérée de mettre un frein à l’unité nationale. A quoi servent alors nos impôts si le pouvoir se montre comme dans ce cas, incapable de faciliter le quotidien de nos concitoyens ?», s’interroge le leader du MR.
