Africa-Press – Cameroun. Madame Chantal BIYA est née le 04 décembre 1970 à Dimako dans la Province de l’Est Cameroun. Mariée au Président de la République et mère de plusieurs enfants.
La Première Dame du Cameroun a plusieurs activités.
– Elle est engagée avec enthousiasme et dynamisme à répondre à la pandémie du SIDA, à la mortalité maternelle et néonatale, aux enfants malades ou en détresse, aux personnes sinistrées et à l’éducation des enfants du Cameroun.
A. Présidente Fondatrice de la FONDATION CHANTAL BIYA.
ONG créée en 1994, reconnue d’utilité publique et ayant un statut consultatif au Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC), se déploie dans de nombreuses activités dans les domaines ci- après:
Distinctions honorifiques
– Ambassadeur de Bonne Volonté de l’UNESCO à l’éducation et à l’inclusion sociale.
– Ambassadeur Spécial de l’ONUSIDA.
– Commandeur de l’Ordre National de la Valeur.
– Grand Croix classe spéciale de l’Ordre « PRO MERITO MELITENSI » de l’Ordre Souverain de Malte.
– Médaille d’Argent Marie CURIE décernée par l’UNESCO le 23 février 2006 en hommage à son engagement et son dévouement dans la lutte contre le VIH/SIDA. La médaille dédiée à Marie CURIE a la particularité d’avoir été la première éditée en hommage à une femme qui fût également la première femme à recevoir le Prix Nobel.
– Dame de cœur, lauréate de la XVème édition du Prix « The Best in the World » en janvier 2002 à Paris, en reconnaissance de son action humanitaire.
– Première Présidente du Grand Prix de l’Amitié France- Afrique, en mai 1998, qui a permis à Madame Chantal BIYA de faire la promotion internationale du Cameroun et de son œuvre humanitaire.
Elève brillante
Le récit de l’enfance de la première dame du Cameroun a rarement été flatteur. Les détracteurs de Chantal Biya ne lui reconnaissent une aucune mérite surtout sur le plan éducatif. Et pourtant sur les bancs, Chantal glanait régulièrement de bonnes notes avant d’interruption brutale de ses études.
CamerounWeb vous propose quelques extraits de l’œuvre « La belle et la République bananière» (Éditions Nation Libre, Douala), de Bertrand Teyou, qui raconte l’enfance de Chantal Biya.
Par sa voix candide et déjà empreinte de sens de responsabilité, Chantal manifeste son inquiétude face à la situation indissoluble de sa mère et l’exhorte à réaliser que l’alcool ne résout rien, elle souhaite l’aider à s’en sortir. L’échange entre mère et fille permet de créer un nouveau départ, sauver ce qui peut l’être, promesse solennelle de donner le meilleur pour que les choses s’améliorent.
Rosette espère fortement qu’avec sa fille, elle saura trouver le bon chemin. Chantal reprend l’école, elle est assidue et déterminée. Elle ramène même de bonnes notes, ce qui laisse envisager un avenir meilleur. Malheureusement, l’engagement sincère de deux femmes pleines de bonne volonté connaitra, en à peine un trimestre, de terribles épreuves.
La réalité de la pauvreté resurgit, cruellement. Les vœux ardents de réussite s’érodent peu à peu. Tout bascule à nouveau, Rosette, doublement fragilisée, par son impuissance face à l’encadrement de sa fille, replonge, dans le tourbillon éthylique, et pire cette fois-là car, elle se passe même de réhydratation matinale, et reste dans le feu permanent des fées insatiables, elle n’y peut rien étant trempée, « mouillé c’est mouillé, il n’y a pas de mouillé sec » dit l’oracle populaire.
C’est ainsi que la suite du parcours scolaire de Chantal se trouve brutalement perturbée, face au dénuement de la maison. Elle comprend qu’elle va devoir se prendre en main, être plus sensible aux regards portés sur elle, sur le chemin d’école, ou ceux des amis de sa mère.
La situation est si difficile qu’elle ne peut continuer de résister à l’assaut des mâles nantis. Même sa mère Rosette l’y pousse, à sa manière, en vantant les charmes de sa progéniture. Chantal se libère de son tract, et aborde ainsi son destin de femme, pour assurer sa survie.
Elle devient adulte en y étant poussée par la faim. Et, loin de l’épanouissement escompté, cet épisode du bonheur par l’amour va la plonger dans une saison encore plus dramatique. Elle prend précocement une grossesse, avec l’un des bienfaiteurs qui la comblaient, une situation imprévue qui, petit à petit, va faire baisser les sollicitations, bouleversant les ambitions de sa mère.
En plus de se prendre en charge, Chantal doit élever ses jumeaux, en s’appuyant sur une Rosette qui ne lui a toujours pas pardonné son accident, et un géniteur violent et absent. Être à la hauteur de ses responsabilités au quotidien relève du miracle. Chantal a appris très tôt à compter sur la chance et sur un dieu au secours des pauvres. Mais la roue de fortune ne lui sourit pas toujours.
Se sentant à bout, elle pense de plus en plus à son père qui pourrait tout au moins la prendre dans ses bras. Les amants gentils de sa mère ne pourraient combler ce désir profond. En effet, Chantal étant métisse, certains compromis s’avèrent peu évidents avec les amants camerounais de sa mère, elle se trouve condamnée à retrouver son blanc de père.
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