Africa-Press – Cameroun. Le président de l’Alliance patriotique et républicaine s’emporte contre Elecam et les médias après le rejet de sa candidature, évoquant des « substances interdites » au sein de l’institution électorale.
La liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle d’octobre 2025 continue de faire des remous. Parmi les exclus figure Célestin Djamen, président de l’Alliance patriotique et républicaine, dont la candidature a été rejetée par Elecam pour quatre motifs, notamment l’absence présumée de carte d’électeur. Une décision qui a provoqué la colère du leader politique.
Dans une réaction particulièrement virulente, Célestin Djamen n’a pas mâché ses mots contre l’organe en charge de la gestion des élections au Cameroun. « Je ne voudrais pas imaginer qu’il n’y aurait des consommateurs de substances interdites à la Direction Générale d’Elecam qui ne se rappelleraient même plus des documents qu’ils ont reçus et enregistrés eux-mêmes », a-t-il déclaré avec véhémence.
Le candidat éconduit considère que prétendre qu’il n’est pas inscrit sur la liste électorale constitue « une abjection, une incongruité, pire encore une atteinte grave à mon honorabilité et à ma dignité. »
Pour étayer ses dires, Célestin Djamen rappelle son parcours politique et électoral. Ancien conseiller municipal de 2013 à 2020, il affirme avoir régulièrement participé aux scrutins: « J’ai voté en 2011 pour le Chairman Ni John à Douala 1er, en 2013 pour ma propre liste SDF à Douala 1er et en 2018 pour M. Kamto à Douala 1er. »
Concernant les documents requis, il assure avoir « bien justifié de son identité par la présentation de sa pièce d’identité et sa CARTE D’ÉLECTEUR le 21 juillet dernier, jour de dépôt de candidature », conformément à l’article 117 du code électoral.
L’un des points de discorde concerne également une déclaration sur l’honneur que Djamen affirme avoir déposée le 21 juillet 2025. « Au point même d’affirmer que je n’ai pas déposé de déclaration sur l’honneur alors qu’ils l’ont reçu et mentionné eux-mêmes dans leur Registre? », s’indigne-t-il, qualifiant la situation de « vraie sorcellerie ».
La colère du leader de l’Alliance patriotique et républicaine ne se limite pas à Elecam. Il s’en prend également aux journalistes qu’il accuse de relayer des informations erronées: « Des amuseurs publics viennent écrire et raconter des âneries sur mon sort? »
Dans sa diatribe, il déclare sans ambages: « J’estime qu’il y a du personnel à nettoyer chez Elecam d’une part et des journalistes à rayer de la carte médiatique d’autre part. »
Il interpelle notamment le média Afrik-Inform et « les autres médias » qui « DOIVENT par ailleurs être plus rigoureux et plus disciplinés à l’avenir avant de relayer n’importe quoi. »
Dans un registre ironique, Célestin Djamen formule une proposition pour le moins originale: « Je propose également à l’avenir que tout le Personnel d’Elecam en charge de l’examen des dossiers puisse travailler à jeun afin d’éviter de telles dérives et mettre à mal la crédibilité de cette haute institution. »
Malgré sa colère, le candidat évincé annonce qu’il ne saisira pas le Conseil constitutionnel pour contester cette décision. « Je n’irai pas pour autant au Conseil constitutionnel car je connais le sort qui attend les naïfs là-bas », conclut-il avec amertume.
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