Africa-Press – Cameroun. L’ancien directeur général de la Fédération camerounaise de football revient sur son passage controversé et critique la gestion d’Iya Mohammed
Dans une intervention remarquée sur l’émission Africa Vision Sport diffusée sur Vision 4, Jean Lambert Nang, ancien directeur général de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), a livré un témoignage sans concession sur les circonstances qui ont marqué la fin de son mandat. L’homme, qui a occupé ce poste stratégique sous la présidence d’Iya Mohammed, n’a pas mâché ses mots concernant l’ambiance délétère qui régnait alors au sein de l’instance dirigeante du football camerounais.
« Si j’avais eu Samuel Eto’o comme président de la Fécafoot, peut-être j’aurais pu faire deux mandats comme directeur général de la Fécafoot », a déclaré Jean Lambert Nang, laissant transparaître une certaine amertume quant au déroulement de son mandat. Cette déclaration révèle en filigrane les difficultés relationnelles qui ont caractérisé sa collaboration avec l’ancienne direction de la Fécafoot.
L’ancien directeur général a particulièrement pointé du doigt l’atmosphère de travail sous l’ère Iya Mohammed, qu’il qualifie de « délétère ». Cette période, selon ses dires, aurait été marquée par des tensions internes et un manque de soutien qui ont finalement précipité son départ de l’institution footballistique camerounaise.
« J’ai été lâché », confie Jean Lambert Nang avec une franchise qui ne laisse place à aucune ambiguïté. Cette formulation lapidaire résume à elle seule le sentiment d’abandon qu’aurait ressenti l’ancien dirigeant face aux difficultés rencontrées dans l’exercice de ses fonctions. Il laisse entendre que les soutiens sur lesquels il comptait lui ont fait défaut au moment où il en avait le plus besoin.
Cette déclaration s’inscrit dans un contexte plus large de tensions qui ont longtemps caractérisé la gouvernance du football camerounais. Les changements à la tête de la Fécafoot, avec l’arrivée de Samuel Eto’o en remplacement d’Iya Mohammed, ont marqué une rupture dans la gestion de l’instance, rupture dont Jean Lambert Nang semble aujourd’hui mesurer pleinement les implications.
En évoquant la possibilité d’avoir effectué deux mandats sous la présidence de Samuel Eto’o, Jean Lambert Nang dresse indirectement un réquisitoire contre la gestion antérieure de la Fécafoot. Cette comparaison suggère que les méthodes de travail et la vision de l’ancienne légende des Lions Indomptables auraient été plus en phase avec ses propres attentes professionnelles.
L’intervention de Jean Lambert Nang intervient dans un moment particulièrement tendu pour le football camerounais, marqué par des conflits de gouvernance entre la Fécafoot et le ministère des Sports. Sa prise de parole sur Vision 4 s’inscrit dans ce contexte de crise institutionnelle, apportant un éclairage personnel sur les dysfonctionnements structurels qui minent le football national.
Ces révélations de Jean Lambert Nang résonnent particulièrement dans le contexte actuel du football camerounais, où les relations entre Samuel Eto’o et le ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi connaissent des turbulences notoires. L’ancien directeur général, par ses déclarations, semble valider indirectement le changement de cap opéré depuis l’arrivée de l’ancien international à la tête de la Fécafoot.
Son témoignage offre un regard rétrospectif sur une période charnière de l’histoire récente du football camerounais, période qui continue d’influencer les dynamiques actuelles au sein des instances dirigeantes. La franchise de ses propos témoigne d’une volonté de faire la lumière sur des pratiques et des dysfonctionnements qui auraient marqué son passage à la Fécafoot.
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