Africa-Press – Cameroun. Le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, s’est enfin exprimé sur la consigne de vote que tout le monde attendait tant de lui. Il ne la donnera finalement pas. Le candidat recalé à l’élection présidentielle a ses propres raisons. Seulement, le journaliste controversé Bruno Bidjang lit autre chose et ne manque pas à partager sa compréhension, encore faut-il qu’elle soit la bonne.
Je l’avais annoncé ici, beaucoup n’y ont pas cru. Mais les faits parlent d’eux-mêmes: Maurice Kamto ne donnera aucune consigne de vote. Pourquoi? Parce qu’à ses yeux, si l’opposition devait porter une candidature unique, ce ne pouvait être que lui.
Dans sa logique, il est le seul qui incarne « l’alternative », et si ce choix n’a pas été fait, alors il préfère garder le silence. C’est là qu’apparaît tout l’égoïsme politique de Kamto.
Au lieu de penser à l’intérêt collectif, à la nécessité pour ses militants d’avoir une orientation claire, il choisit son propre orgueil. Sa posture revient à dire: « Si ce n’est pas moi, ce ne sera personne ». Il se retire en spectateur, convaincu que sans lui, rien n’est possible, mais laissant ses partisans dans le flou.
Ce comportement n’est pas celui d’un véritable homme d’État. Car un leader responsable met de côté son ego pour servir une cause plus grande que lui. Kamto, lui, démontre qu’il préfère son image personnelle à la cohésion de l’opposition.
Résultat: il confirme son isolement stratégique et laisse le terrain libre à ceux qui, eux, avancent avec un projet collectif.
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