NOSO: le vent tourne très mal contre l’armée en zone anglophone

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NOSO: le vent tourne très mal contre l'armée en zone anglophone
NOSO: le vent tourne très mal contre l'armée en zone anglophone

Africa-PressCameroun. C’est le constat fait par le journaliste anglophone Soter Tarh Agbaw-Ebai sur les affrontements entre les militaires et les combattants séparatistes en zone anglophone. Il déclare que le pourvoir de Yaoundé perd la guerre dans le sud du Cameroun.

Les gouverneurs du Cameroun, les officiers supérieurs de division, les chefs de district et même les chefs traditionnels se promènent toujours fièrement avec des uniformes qui leur ont été attribués par les officiers camerounais.

Les uniformes introduits par Roland Pré, le commissaire donnent souvent un aperçu de l’histoire du pays en particulier en ce qui concerne la façon dont ils se positionnent par rapport aux anglophones.

Il s’avère que le bâton de mesure ultime est l’usage excessif de la force. Et alors que les efforts de l’armée du gouvernement camerounais semblent s’effondrer ou se sont effondrés dans le sud du Cameroun, il est évident que le président Biya, âgé de 88 ans, et le RDPC au pouvoir sont en train de perdre la guerre dans le sud du Cameroun.

Le parti au pouvoir a toujours fait paraître le président Biya invincible, s’engageant dans des conflits politiques visant haut, n’obtenant rien et retournant ensuite à Etoudi avec autant de dignité que possible.

La guerre dans le sud du Cameroun a démontré que l’expérience de leadership Biya a toujours été enracinée dans un mythe national et de nombreuses élites politiques du Cameroun ont maintenant réalisé que Biya et sa bande n’ont pas été à la hauteur des histoires qu’ils ont racontées au peuple camerounais.

L’armée du pays perd-elle dans le sud du Cameroun ? Nous, du Cameroun Concord News Group, pensons que le vent tourne contre l’armée. Il n’y a pas d’autre moyen de caractériser la guerre de 4 ans comme autre chose qu’un échec.

Le régime de Biya et son armée dominée par les francophones ne sont pas en train de perdre la guerre dans le sens où les militaires ont été vaincus et chassés du sud du Cameroun, mais Yaoundé est en train de perdre la guerre étant donné que les coûts humains et matériels sont élevés : quelque 3 000 soldats de l’armée camerounaise sont morts, 2 500 ont été blessés et des millions de dollars ont été gaspillés pour des choses qui n’ont aucun avantage économique.

Les groupes de restauration d’Ambazonie semblent maintenant contrôler totalement le sud du Cameroun, ce qui est susceptible de passer dans l’histoire comme un échec majeur du régime de Biya.

Mais avant la guerre dans le sud du Cameroun, Biya et son parti politique ont remporté presque toutes les grandes guerres politiques qu’ils ont menées.

Il y a plusieurs raisons à cela, mais la plus importante est qu’après la guerre du Front social-démocrate avec Fru Ndi, la nature des guerres géopolitiques du Cameroun a elle-même changé. Mais Biya et ses hommes n’étaient pas au courant.

Ainsi, Biya, 88 ans, est maintenant vraiment en difficulté. Et la nature des guerres de Boko Haram et du sud du Cameroun a changé juste au moment où Biya tente de commercialiser son fils aîné Franck Biya comme son successeur.

Biya est au pouvoir depuis plus de 40 ans. Pourquoi n’a-t-il pas compris comment se comporter avec les Camerounais du Sud ?

Il y a quelques choses qui se passent dans sa tête. Biya pense qu’il a suffisamment effrayé les Camerounais du Sud pour lui permettre de gouverner les deux régions anglophones du pays comme lui et ses cohortes le souhaitent ! Il a donc pensé que le recrutement de poids légers tels que Paul Atanga Nji, Paul Tasong, Victor Mengot et Paul Elung dont l’imprudent polygame Joseph Dion Ngute conduira à des avancées sur le champ de bataille du Sud-Cameroun qui pourraient aboutir à une capitulation des combattants du Sud-Cameroun.

Selon les mots de feu le chef John Agbor Tabi, « Biya s’est trompé » et le conflit armé dans le sud du Cameroun est devenu une meule autour de son cou.

Les soldats de l’armée du pays peuvent détruire tout ce qu’ils peuvent voir dans les villes et villages du sud du Cameroun, mais ce qu’ils ne peuvent pas voir, ce sont les Forces de restauration d’Ambazonie dont l’expérience et le temps leur ont donné le dessus dans le conflit.

Après quatre ans de guerre qui déchire le pays, les Forces de restauration d’Ambazonie et le gouvernement intérimaire du Sud-Cameroun sont plus engagés dans la lutte que le régime de Yaoundé ne l’avait jamais pensé, car pour le régime de Biya, la crise du Sud-Cameroun n’est qu’une des de nombreux défis différents autour du Cameroun dit un et indivisible.

Mais pour les Forces de restauration d’Ambazonie, c’est la seule chose qui compte. Dans cette crise du sud du Cameroun, nous, du Cameroun Concord News Group, pensons avec ferveur que Biya et ses militaires ont les montres, mais les combattants d’Amba ont le temps – une indication que le régime assiégé de Yaoundé a les capacités militaires, mais les Amba Boys ont un plus grand engagement.

Ceci est un résumé du rapport de situation de crise au sud du Cameroun

• Il y a une campagne de recrutement pour plus de gendarmes et de soldats dans le pays, mais l’élite politique au pouvoir à Yaoundé craint que si elle recrute plus de jeunes hommes d’autres groupes ethniques, il pourrait y avoir un coup d’État contre le régime de Biya.

• Une association (Njangi) d’officiers de gendarmerie et de leurs épouses à Yaoundé est passée de 210 à 26 membres car les hommes sont tous rentrés dans des caisses en bois du sud du Cameroun.

• La plupart de ceux qui ont été envoyés dans le sud du Cameroun ont consulté leur médecin et ont feint des maladies pour obtenir des congés de maladie de 6 mois.

• Les jeunes recrues démissionnent quotidiennement.

• De nombreux militaires se rendent maintenant à 6 mois de prison (peine de prison habituelle pour avoir désobéi aux ordres de guerre) au lieu d’aller dans le sud du Cameroun.

• Un mémo a été communiqué à l’armée et aux gendarmes que s’ils mouraient au combat, leurs familles recevraient 5 millions de FCFA. Cette incitation financière n’a pas aidé.

• Les militaires de la base savent qu’ils ne peuvent pas gagner la guerre, mais leurs patrons insistent pour qu’ils se battent alors qu’ils (les patrons) font fortune grâce à la guerre.

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