Africa-Press – Cameroun. De retour au Cameroun après un voyage en Europe, Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a été confronté à des obstacles majeurs pour rencontrer ses militants à Douala. Selon Jeune Afrique, Kamto a dénoncé sa « séquestration » par les forces de l’ordre et a appelé au calme parmi ses partisans.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Kamto a expliqué qu’il était empêché de se rendre au siège de son parti à Deïdo en raison de la présence policière. Il a invité ses partisans à rentrer chez eux pour éviter tout incident. « J’aurais bien voulu vous rencontrer au siège du MRC, mais à l’heure où je vous parle, je suis toujours séquestré », a-t-il déclaré.
La situation n’a pas évolué favorablement le lendemain, lundi 9 juin. Les forces de l’ordre étaient toujours présentes autour du siège du MRC, et plusieurs interpellations ont été signalées. Kamto, interdit de quitter sa résidence pour se rendre ailleurs qu’à Yaoundé, a discrètement reçu quelques membres de son parti. Il a finalement quitté Douala à la mi-journée sans pouvoir tenir la réunion prévue.
Dans un communiqué, le mouvement Stand for Cameroon, dirigé par l’activiste Edith Kah Walla, a dénoncé « la fermeture progressive de l’espace politique et l’étranglement des libertés publiques ». À cinq mois de l’élection présidentielle, les tensions sont vives autour de Kamto, qui était arrivé deuxième derrière Paul Biya lors de la précédente élection. Jeune Afrique continue de suivre de près ces développements et de révéler les coulisses de cette période préélectorale tendue.
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