Africa-Press – Cameroun. Une vague de violence partie du sud-est de l’Afrique du Sud dans la province du Kwazulu-Natal, a dévasté Durban, le grand port, avant de venir ravager le Gauteng, la province la plus riche du pays. On denombre plusieurs magasins et mall brûlés et attaqués, de nombreux commerces complètement rasés, et des entrepôts raclés etc. Le bilan de ces actes de violence n’est pas que matériel. Selon le dernier décompte effectué par la police nationale le mardi 13 juillet 2021, le bilan humain qui est imputable aux bousculades observées lors des pillages s’élève à 72 morts et plusieurs blessés.
«Le nombre total de personnes arrêtées s’élève à 1 234, tandis que les décès se montent à 72, la plupart des décès sont survenus lors de bousculades pendant des pillages de magasins et de centres commerciaux tandis que d’autres morts et blessures sont liées à des explosions de distributeurs automatiques de billets et à des tirs»
, a précisé la police dans un communiqué publié dans la soirée du mardi 13 juillet 2021.
le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mohamed a ce mercredi 14 juillet 2021, condamné les actes de violence, le pillage et la destruction des infrastructures en Afrique du Sud durant lesquels de nombreux civils ont perdu la vie. D’après ce dernier, ,«cela risque d’avoir un impact très grave non seulement sur le pays mais sur toute la région».
Pour essayer de ralentir cette dynamique de violence, les autorités ont multiplié les appels au calme et déployé quelque 2500 soldats dans les rues. Mais cela n’a pas changé grand chose. Les pillards continuent d’affluer de tous les coins du pays. A en croire nos confrères de France Info,«Les troubles sont nourris par un ras-le-bol général, sur fond de chômage record à 32,6% et des restrictions réimposées fin juin pour limiter une troisième vague meurtrière de contaminations au Covid-19».
Cette brusque éruption de violence tire également son origine de l’incarcération de l’ancien chef de l’ Etat Jacob Zuma. Il a écopé de 15 mois de prison au début du mois de juillet, pour avoir refusé de collaborer avec la justice dans le cadre de plusieurs affaires de corruption dont il faisait l’objet.
