
Africa-Press – Cameroun. Le Président de la République Paul Biya, et son épouse Chantal, ont quitté le Cameroun le dimanche 11 juillet 2021 à destination de l’Europe pour un « court séjour privé », renseignait alors un communiqué du cabinet civil de la présidence, sans d’autres détails sur son pays d’accueil.
Dès le lendemain, la Brigade Anti-Sardinards (BAS), une organisation basée en Europe et réputée hostile au régime de Yaoundé, a annoncé sur les réseaux sociaux qu’elle a repéré le couple présidentiel en Suisse, précisément à l’hôtel Intercontinental de Genève. Elle a par ailleurs lancé un appel à « mobilisation générale » aux Camerounais du vieux continent, pour une manifestation publique devant ledit établissement hôtelier, à l’effet de contraindre le couple présidentiel à rebrousser chemin.
Depuis lors, des voix s’élèvent parmi les soutiens du président de la République pour dénoncer ces manœuvres de la BAS. Dans un message sur son compte Facebook ce mardi 13 juillet 2021, le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, Grégoire Owona, s’offusque contre l’annonce de cette organisation.
« La violence sous toutes ses formes est proscrite. Notre Chef d’Etat a droit à sa vie privée; il est libre d’aller et venir partout dans le monde. Les droits de l’Homme nous concernent tous. La violence n’a droit de cité nulle part, encore moins dans le débat politique
», a déclaré le secrétaire national adjoint à la Communication du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).
Il va sans dire que la sécurité et la tranquillité du président préoccupent au plus haut point les thuriféraires du régime, qui condamnent presqu’à l’unisson cette posture de la BAS. On a encore en mémoire que des manifestants de la BAS s’étaient déjà illustrés en juin 2019 par des protestations devant le même hôtel, avant d’être repoussés par des éléments de la garde présidentielle contre lesquels ils s’étaient d’ailleurs battus.