Africa-Press – Cameroun. «Les étudiants boursiers camerounais au Maroc abandonnés par leur gouvernement». C’est l’une des affiches apposées sur des fleurs qui fait le tour des réseaux sociaux depuis le 12 juillet 2021. Couchés à même le sol devant le portail de l’ambassade du Cameroun au Maroc, à Rabat, ils réclament 18 mois de paiement de leurs bourses d’études.
Ces boursiers du ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop) expriment leur désapprobation face à une situation, qui dénoncent-ils, perdure depuis des mois. « En août 2020, nous avons perçu une avance de 6 mois et on nous a demandé de patienter pour percevoir le reste de la bourse, mais depuis ce temps nous n’avons que reçu des promesses d’attente…», déplore l’un des grévistes.
Entretemps, leurs situations sociales se sont dégradées. «Nous avons été chassés de nos différents logements; nous sommes à la rue depuis plusieurs jours, abandonnés à nous-mêmes et par l’ambassade du Cameroun au Maroc», se plaint un autre. Les grévistes apprennent «que le problème bloque au pays ». Abandonnés à eux-mêmes, ils se sont rabattus sur la représentation diplomatique de leur pays à Rabat. Mais «ils ne nous ont pas reçus. Nous sommes toujours là, assis et couchés devant la porte de l’ambassade. L’ambassadeur entre et sort, et ne nous dit rien », regrette un des grévistes.
Pour l’instant, a-t-on appris, aucune démarche n’a été engagée par l’ambassadeur Mouhamadou Youssifou pour trouver une solution à ces compatriotes venus de plusieurs villes marocaines. Mais les grévistes tiennent à camper devant l’ambassade jusqu’à ce qu’une solution leur soit trouvée. Ce n’est pas la première fois que les boursiers camerounais revendiquent le paiement de leurs bourses au Maroc.
En juillet 2020, des étudiants boursiers du Minefop session 2018-2020, avaient assiégé ladite ambassade pour réclamer le paiement de leurs loyers et leur prise en charge qui se chiffraient respectivement à 1,8 million de FCFA par an et 150.000 FCFA par mois de frais des commodités (ration, santé…).Le problème, expliquaient ces étudiants désemparés, c’est que le Cameroun n’a plus payé les frais de ses boursiers dans le cadre de la coopération camerouno-marocaine depuis le 16 août 2018.