Africa-Press – Cameroun. Ils ont débattu ce 13 mai à Douala autour de la question avec Pr Laurent Bigot, directeur de l’École publique de journalisme de Tours en France. C’était une initiative du Laboratoire Arc côtier et central de la Fondation de l’innovation pour la démocratie.
À l’aune des consultations électorales que connaîtra le Cameroun en 2025, les blogueurs ont une place importante dans la vie politique de la nation. En témoigne la présence de six membres de l’Association des blogueurs du Cameroun (ABC) invités à la table des discussions sur le thème de: “Blogging et démocratie: perspectives, opportunités et défis”. Tout ceci sous le regard attentif des lauréats du programme “Bloggers demo school“ et les éclairages du Pr Bigot.
L’objectif de cette fenêtre pédagogique est d’outiller les blogueurs camerounais pour faire d’eux les voix et renforcer la culture démocratique au Cameroun. Sur ce point, Pr Laurent Bigot affirme: « J’ai beaucoup insisté auprès des blogueurs camerounais sur la qualité de l’information qu’ils délivrent même s’ils ne sont pas fondamentalement journalistes ou s’ils ne tiennent pas forcément un propos journalistique. J’ai aussi appuyé qu’ils soient rigoureux sur la qualité de l’information », rappelle-t-il.
Interrogé sur la question du rapport entre l’information et la démocratie, l’enseignant de journalisme réagit une fois de plus: « Il n’y a pas de vie démocratique et de démocratie en vie sans une information. Et les liens sont vraiment étroits dans la mesure où un pays qui contraindrait la production et la diffusion de l’information serait un pays qui ne pourrait pas prétendre à une vie démocratique saine et éclairée. Et c’est la même chose sur la véracité de l’information ».
Du côté de l’ABC, l’on semble avoir tiré meilleur profit des échanges. En particulier lorsque l’animateur recommande aux blogueurs d’avoir le réflexe de la recherche de la bonne source de l’information qui se fait en amont à défaut du fact-checking qui intervient plutôt en aval. « Au sortir de ces échanges, nous avons eu quelques orientations sur ce qu’on pourrait faire en période électorale et aussi dans la lutte contre la désinformation. Notamment en s’impliquant dans l’éducation aux médias et à l’information (EMI) », tire Thierry Didier Kuicheu, président de l’ABC.
Toute chose qui encourage son association à avoir des projets à réaliser très prochainement. Entre autres, la création d’une plateforme en ligne de lutte contre les discours de haine et la désinformation, ainsi qu’une campagne sur l’EMI dans les campus scolaires et universitaires afin d’interagir avec les publics sur le terrain.
« Il faut encourager la diffusion d’informations factuelles ; celles qu’on trouve le moins finalement dans la plupart des médias », promeut Pr Laurent Bigot, directeur de l’École publique de journalisme de Tours en France.
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