Africa-Press – Cameroun. Selon L’œil du Sahel, « en 2020, la région de l’Extrême-Nord à elle seule a enregistré 1523 décès liés au paludisme ». Dans son édition du vendredi 22 juillet 2022, le trihebdomadaire spécialisé dans le traitement de l’information des trois régions du nord du Cameroun révèle que « ce chiffre représente plus du tiers des 4 150 décès dus à cette maladie enregistrés au Cameroun au cours de l’année sous revue ». Au cours de la même année, selon des statistiques reprises par le journal du septentrion, les formations sanitaires du pays ont déclaré avoir enregistré environ 250 000 cas de paludisme, dont une frange importante d’enfants de moins de 05 ans.
Devant un tel tableau clinique, l’ONG Impact Santé Afrique (ISA) ne pouvait rester insensible. Ni immobile. Du 17 au 20 juillet 2022 à Maroua, le chef-lieu de la région de l’Extrême-nord, elle o organisé un « atelier de formation des organisations de la société civile de district sur le plaidoyer en faveur de la lutte contre le paludisme ». Dans le cadre de son projet Impact Malaria, ISA axe ainsi son action vers les acteurs des organisations de la société civile (OSC). Et pour cause, les responsables d’ISA expliquent que « toutes les actions de plaidoyer en faveur de la santé se sont achevées par des échecs ». Au cours de l’atelier de Maroua, ISA a initié les participants aux nouvelles techniques d’approche de plaidoyer « pour convaincre les leaders communautaires, décideurs et partenaires dans la promotion de la santé ». Au final, le programme vise la baisse du taux de mortalité liée au paludisme par la maitrise des évolutions de la maladie par la communauté, la première prise en charge étant d’abord communautaire. Une préoccupation qui rejoint celle du groupe technique régional de lutte contre le paludisme pour l’Extrême-Nord dont le coordonnateur, Dr. Jean Pierre Kidwang, a relevé que « le plaidoyer a souvent négligé au profit des aspects cliniques. On oublie que les engagements communautaires avec des techniques novatrices permettent plus des résultats que l’aspect clinique ».
Pour rappel, le projet Impact Malaria est financé par le gouvernement américain à travers le President’s Malaria Initiative (PMI).
Bernard Bangda, CIN
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