Africa-Press – CentrAfricaine. L’ONU et les partenaires internationaux de la République centrafricaine saluent la mesure prise par le Président Faustin Archange Touadera, le 15 octobre dernier, appelant à un cessez-le-feu unilatéral sur tout le territoire centrafricain, a annoncé Charles Bambara, le directeur de la Communication de la MINUSCA, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, à Bangui.
« Le Secrétaire général de l’ONU se félicite de cette étape cruciale, qui est conforme à la Feuille de route conjointe pour la paix en République centrafricaine, adoptée par la La Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), le 16 septembre, et appelle toutes les autres parties à immédiatement respecter ce cessez-le-feu, et à renouveler leurs efforts pour faire avancer la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation signé en 2019 », a indiqué Charles Bambara.
Par ailleurs, relève le directeur de la Communication de la MINUSCA, dans un communiqué rendu public, le G5+, un groupe d’Etats et d’institutions internationales partenaires de la République centrafricaine, se félicite également de la déclaration du Président centrafricain appelant à la fin des « opérations militaires et de toute action armée sur l’ensemble du territoire », tout en précisant que « la mise en œuvre de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine exige que tous les acteurs s’engagent immédiatement à cesser les actions armées et à travailler pour un climat apaisé, afin de faciliter un dialogue inclusif et crédible à travers le pays ».
Enfin, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), elle aussi, félicite le peuple centrafricain, et « considère la décision de cessez-le-feu comme une reconnaissance qu’un dialogue ouvert et constructif entre toutes les forces vives est le meilleur moyen de parvenir à la paix et à la stabilité tant désirées par le peuple centrafricain ».
Charles Bambara note que laCIRGL réaffirme que « le cessez-le-feu est un facteur indispensable pour le succès de l’ensemble du processus afin de créer un climat propice permettant de progresser vers la voie de la paix et de la réconciliation nationale.
» Sur un autre plan, le directeur de la Communication de la MINUSA, Charles Bambara, a fait une synthèse de l’intervention du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine et Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, qui a présente, le lundi 18 octobre, au Conseil de sécurité le Rapport du Secrétaire général sur la situation en Centrafrique.
Le Chef de la MINUSCA a abordé plusieurs points, dont entre autres, la situation politique, sécuritaire, humanitaire, économique, la question des droits de l’homme, la lutte contre l’impunité, l’état de droits et la restauration de l’autorité de l’Etat.
Le Représentant spécial du Secrétaire général a estimé qu’avec le parachèvement des élections présidentielle et législatives dans un contexte sécuritaire complexe et la mise en place, le 23 juin, d’un nouveau Gouvernement, la République centrafricaine aura franchi un palier non négligeable vers la stabilité institutionnelle, indiquant que « le maintien de cet élan positif requiert la reconduction par le Conseil du mandat d’assistance électorale de la MINUSCA pour l’approfondissement du processus de décentralisation à travers la tenue d’élections locales dont les dernières remontent à 1988 ».
Au sujet de la situation des droits de l’homme, le directeur de la Communication de la MINUSCA a indiqué que, du 14 au 19 octobre, la MINUSCA a documenté et confirmé 10 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté au moins 48 victimes.
« S’y ajoutent 17 incidents, affectant 27 victimes, en cours de vérification », précise Charles Bambara.
De son côté, le porte-parole de force de la MINUSCA, le commandant Ibrahim Atikou, a fait savoir que les actions de sécurisation se poursuivent sous forme de patrouilles robustes et la mise en place de points de contrôle pour réduire l’influence des éléments armés afin de protéger les populations civiles.
« Des patrouilles de jour comme de nuit ont été intensifiées le long des axes Mbrès-Bakala, Kaga-Bandoro-Batangafo, Kaga-Bandoro-Sibut, Ndele-Bamingui et Grimari-Bambari.
Ces patrouilles offensives ont permis d’établir des postes de contrôle pour faciliter le travail des acteurs humanitaires et empêcher tout mouvement des groupes armés dans le triangle Alindao-Pombolo et Mobaye », a-t’il indiqué, ajoutant que « dans le cadre de son mandat de protection des populations civiles, la Force a mené un total de 1564 patrouilles sur l’ensemble du territoire centrafricain, la semaine dernière ».
Pour sa part, le porte-parole de la composante Police, le Commissaire Serge Ntolo Minko, a indiqué que la Police des Nations Unies a remis, le 14 octobre, aux Forces de Sécurité intérieure (FSI), un bâtiment équipé servant de salle de repos des personnels et un forage réalisé à l’état-major de la Gendarmerie au Camp Izamo, sous financement des projets à impact rapide d’un coût global de trente-quatre millions neuf cent dix-huit mille six quarante-cinq FCFA.
Par ailleurs, UNPOL a démarré, en faveur des Forces de Sécurité intérieure (FSI), quatre sessions de formation à Bangui et Bangassou. « Ces formations portent notamment sur les notions de police de proximité, conduite des enquêtes, lutte contre la corruption et les gestes et techniques professionnelles d’intervention », a-t’il précisé.