Africa-Press – CentrAfricaine. Une délégation centrafricaine quitte Ndjamena ce samedi après avoir passé la semaine dans la capitale tchadienne. Menée par le ministre en charge du processus de démobilisation, désarmement, réintégration et rapatriement (DDRR), Jean Willibiro Sako, elle a rencontré le président tchadien Mahamat Idriss Déby mercredi avant de négocier les conditions du retour du chef rebelle Mahamat al-Khatim dans le cadre de l’accord de paix de Khartoum.
Les émissaires de Faustin-Archange Touadera ont sollicité les bons offices du Tchad dans les négociations en cours avec certains leaders rebelles que Bangui tente de ramener dans le cadre de l’accord de paix de 2019.
L’un d’entre eux, Mahamat Al-Khatim, a rompu les rangs de la coalition CPC il y a un mois. Il a rencontré la délégation centrafricaine jeudi en présence du ministre tchadien de la Sécurité publique, Mahamat Charfadine Margui.
Le leader du Mouvement patriotique pour la Centrafrique demande une amnistie pour la condamnation à perpétuité prononcée contre lui en septembre dernier. Selon un membre de sa délégation, la partie centrafricaine lui aurait assuré qu’une solution serait « en vue ». Mahamat al-Khatim pourrait ensuite rentrer en Centrafrique, ses hommes intégrer le programme de démobilisation et le MPC être dissous.
Le mouvement revendique plus de 5 000 combattants dans les régions de Birao et Amdafock, proches du Soudan. Un chiffre largement surévaluée, selon certaines sources qui soulignent néanmoins que Mahamat al-Khatim est une « bonne prise » pour Bangui en raison de sa capacité à jouer des liens transfrontaliers entre le Tchad et la Centrafrique.
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