Africa-Press – CentrAfricaine. En Centrafrique, une plainte a été déposée contre le chef d’État-major de l’armée Centrafricaine, le général Zéphirin Mamadou, par l’Observatoire pour la gouvernance démocratique en Centrafrique (OGDC). L’organisation de la société civile l’accuse de complicité et crimes contre l’humanité après la diffusion il y a deux semaines de deux vidéos sur les réseaux sociaux. On y voit des militaires centrafricains infliger des sévices à des civils, une révélation qui continue de susciter l’indignation.
L’Observatoire pour la gouvernance démocratique en Centrafrique (OGDC) accuse directement le chef d’État-major des armées (Cema) de « défendre » les « militaires centrafricains qui ont infligé des sévices sur la population civile », dont des femmes allaitantes, dans des chantiers miniers. Cette situation continue de susciter l’indignation dans le pays.
Élysée Nguémalé, le coordonnateur de cette plateforme, explique la démarche de l’organisation à notre correspondant à Bangui, Rolf Steve Domia-leu. La plateforme demande que « le général Zéphirin Mamadou ne soit plus à la tête de notre armée ».
Ce sont les militaires centrafricains qui ont infligé ces sévices à la population civile. Nous avons pensé que c’est un crime contre l’humanité. Le Céma avait la responsabilité de traduire ces militaires devant la justice: il ne l’a pas fait. Au contraire, dans son communiqué, il a pris le soin de les défendre. Nous avons constaté qu’il est complice, c’est pourquoi nous l’avons esté en justice comme complice, conformément aux articles 12, 13 et 14 du Code pénal de notre pays. Nous demandons à la Cour martiale de reconnaître sa culpabilité et de le condamner à un dommage intérêt de 200 millions de francs CFA pour les victimes directes. Et aussi nous tous les Centrafricains qui avons visionné cette vidéo, avons aussi subi un dommage moral. Aussi, nous demandons l’application de l’article 105 du Code de justice militaire, c’est-à-dire son emprisonnement à perpétuité. Nous ne voulons plus que le général Zéphirin Mamadou soit à la tête de notre armée.
00:50 Selon l’OGDH, le tabassage de civils par les militaires serait «un crime contre l’humanité» et le chef d’état-major en serait «complice»
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