Du Rwanda À L’Éthiopie, Modèle Pour L’Emploi

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Du Rwanda À L’Éthiopie, Modèle Pour L’Emploi
Du Rwanda À L’Éthiopie, Modèle Pour L’Emploi

Africa-Press – CentrAfricaine. C’est la nouvelle mode à Bangui: aller chercher l’inspiration à l’étranger. La ministre du Travail et de l’Emploi, Annie-Michelle Mouanga, est rentrée vendredi d’Addis-Abeba après quatre jours d’échanges sur les travaux à haute intensité de main-d’œuvre (TIMO), une initiative de l’Organisation internationale du Travail (OIT).

Objectif? Trouver des idées pour créer des emplois en Centrafrique, surtout pour les jeunes. Mais franchement, à quoi joue-t-on? Après le Rwanda, le Bénin, la Côte d’Ivoire, maintenant l’Éthiopie… Quel modèle va-t-on copier, et pour quoi faire?

Le président de la République, Baba Kongoboro, ne jure que par le Rwanda, où il est allé vanter un modèle “exemplaire”. Exemplaire, vraiment? Un exemple de la dictature, oui. Puis il regarde le Bénin, la Côte d’Ivoire, et maintenant l’Éthiopie, où la ministre Mouanga a été émerveillée par les TIMO.

Les TIMO, c’est construire des routes, des forages, des écoles en embauchant à tour de bras. En Éthiopie, ça fonctionne. Les entreprises chinoises et européennes s’installent, créent des usines, recrutent des jeunes. Pourquoi? Un climat des affaires stable, une justice qui tient la route, un État qui inspire confiance. Chez nous? Rien de tout ça. Wagner fait la loi: arrestations nocturnes, accusations de complots, prisons qui se remplissent. Les investisseurs regardent la RCA, puis déguerpissent. Et on s’étonne que le chômage explose?

Le pire, c’est qu’on n’a rien découvert à Addis-Abeba. Les TIMO, ça fait plus de 10 ans qu’on les pratique en RCA ! Routes, infrastructures, projets financés par la Banque mondiale… tout ça existe depuis belle lurette. Mais entre les fonds détournés, les chantiers abandonnés et les promesses en l’air, ça n’a jamais vraiment décollé. Alors pourquoi faire comme si on venait d’inventer l’eau chaude? Aller en Éthiopie pour s’extasier, c’est du tourisme politique, pas une solution.

La ministre Mouanga parle de collaborations avec l’OIT pour adapter les TIMO à la RCA. Bonne chance. Tant qu’on n’aura pas un climat des affaires digne de ce nom – avec de la sécurité, une justice claire, et un État qui fait son boulot –, les TIMO resteront des projets sur papier. Rwanda, Éthiopie, Bénin… À force de vouloir tout copier, on ne construit rien. Et les jeunes, eux, attendent toujours un boulot. C’est ça, le vrai modèle centrafricain: des rêves, des voyages, et zéro résultat….

Source: Corbeau News Centrafrique

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