Africa-Press – CentrAfricaine. Hôtel Luna du 16 au 17 juin 2025, la salle de conférence de l’Hôtel Luna à Bangui a accueilli un important atelier de concertation des acteurs du projet de Réduction de la Violence Communautaire (CVR), placé sous l’égide de la MINUSCA.
Cette rencontre a réuni une cinquantaine de participants, parmi lesquels des autorités locales, des représentants des bénéficiaires, des formateurs, des partenaires techniques et financiers.
Organisé dans un esprit de dialogue inclusif, cet atelier avait pour objectif d’évaluer les activités menées en 2025 notamment les campagnes de sensibilisation, les formations professionnelles, l’insertion des bénéficiaires et la remise de kits, et de définir les priorités stratégiques pour l’année 2026.
Les deux journées ont été marquées par des présentations techniques, des discussions en groupes, des panels thématiques et des restitutions en plénière. Les échanges ont permis de dresser un bilan clair et partagé des actions menées, d’identifier les réussites et les difficultés, et de formuler des recommandations concrètes pour renforcer l’impact du projet.
Le projet CVR, qui vise à promouvoir la paix et la cohésion sociale, a mobilisé une diversité d’acteurs autour d’activités génératrices de revenus, de la promotion de la citoyenneté, de l’agriculture, de l’élevage, ainsi que du désarmement volontaire des populations.
Lors de la cérémonie d’ouverture, Milos KRSMANOVIC, chef de section DDR à la MINUSCA, a tenu à adresser un message fort aux participants
« Le projet CVR est avant tout un projet d’espoir. En travaillant main dans la main avec les communautés, les autorités locales et les jeunes, nous construisons une paix durable fondée sur la dignité, le travail et la réinsertion. Aujourd’hui, nous avons le devoir de capitaliser sur les résultats obtenus en 2025 pour aller plus loin. Le chemin de la paix est long, mais il est possible grâce à l’engagement de chacun d’entre vous. »
Il a également salué les efforts des autorités centrafricaines pour leur rôle actif dans le processus de stabilisation, en particulier leur volonté politique de consolider les acquis de la paix à travers des projets concrets à impact communautaire.
Les bénéficiaires du projet ont eux aussi exprimé leur reconnaissance et partagé leurs espoirs
«Grâce au projet CVR, j’ai pu apprendre la couture et aujourd’hui, je gagne ma vie dignement. Ce genre d’atelier nous permet de faire entendre notre voix. Ce que je souhaite maintenant, c’est que d’autres jeunes filles comme moi aient la même chance.», a témoigné Dieudonné Adrien NZERETTE , Coordonnateur de l’Association national des groupements d’Aviculteurs de Centrafrique.
« Avant, je ne croyais pas en un avenir pacifique. Aujourd’hui, je cultive, je vends, je vis. Je demande simplement que ces projets continuent et qu’on nous accompagne jusqu’à ce qu’on soit totalement autonomes. La paix est possible si on nous donne les bons outils.», a expliqué Alain Tege, ancien jeune à risque désormais agriculteur dans la région de Bégoua.
Parmi les thématiques transversales abordées figuraient l’importance stratégique des filières agricoles et d’élevage dans les zones périphériques de Bangui, le rôle des groupements associatifs dans l’insertion durable, et la remise volontaire des armes comme levier fondamental de stabilisation.
À l’issue de l’atelier, un rapport consolidé a été annoncé, rassemblant les propositions et orientations pour l’année 2026. L’objectif est clair capitaliser sur les expériences de 2025, améliorer la coordination locale, et renforcer les initiatives durables au service de la paix.
Le projet CVR continue ainsi de s’imposer comme un outil essentiel dans la reconstruction sociale en République Centrafricaine, avec l’appui déterminé de la MINUSCA et l’engagement constant des communautés bénéficiaires.
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