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L’ancien Premier ministre et candidat à la présidentielle du 28 décembre, Anicet Georges Dologuélé, a été pris en charge par la Minusca ce mardi 24 décembre après avoir ressenti des troubles dans sa chambre à Bouar. La fatigue accumulée durant sa tournée électorale expliquerait cet incident.
Le parcours du candidat depuis Bangui, la capitale, témoigne des difficultés qu’il a rencontré sur le terrain. Initialement prévu par avion, son déplacement dans les villes de provinces a été empêché par le régime, le forçant à emprunter la route à bord des véhicules. Mais arrivée à Bossangoa, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham, le terrain municipal initialement réservé pour son premier meeting dans la ville a été refusé par les autorités locales, l’obligeant à aller trouver une alternative. Malgré cela, son meeting a finalement connu un franc succès auprès de la population à Bossangoa.
De Bossangoa, Dologuélé a rejoint Paoua via une piste routière récemment aménagée par la Minusca, passant par Gouzé, mais propre. L’accueil y fut chaleureux dans cette ville de Lim-Pendé. De Paoua, l’homme politique a pris la Direction ensuite de Bocaranga, où l’état déplorable de la route a transformé les 80 kilomètres jusqu’à Ndim en huit heures d’épreuve. Arrivée nocturne, l’équipe a été obligé de faire une pause nocturne repos sommaire avant d’organiser un nouveau meeting dans la ville le matin., puis départ vers Bocaranga où un nouveau meeting fut organisé avant de gagner Bouar via Bohong.
Dans cette ville de Bouar, le stade que l’équipe du candidat Anicet-Georges Dologuelé avait préalablement réservé pour son premier meeting dans la ville s’est retrouvé bloqué par les forces de sécurité: gendarmes, policiers et les soldats Faca. Impossible d’y accéder. Sur place, un nouveau lieu avait été trouvé vite fait, mais la situation a basculé durant la nuit de mardi à mercredi. Des mercenaires russes du groupe Wagner, lourdement armés, se sont postés devant la résidence catholique où séjournait le candidat Anicet-Georges Dologuelé.
Cette présence inattendue a provoqué une montée de tension chez Dologuélé. Son service protocole a immédiatement contacté la Minusca, qui a dépêché deux véhicules médicalisés pour l’évacuer vers leur dispensaire des nations-unies à Bouar. Malgré la situation, les mercenaires russes, toujours dans leur véhicule, ont suivi les véhicules blindés de la Minusca jusqu’à la base des casques bleus. Sur place, un avion de la Minusca devait assurer son transfert vers Bangui.
Parallèlement, le candidat Anicet-Georges Dologuelé avait réservé et payé un avion privé pour l’amener à Berbérati, chef-lieu de la Mambéré-Kadéï. Mais la surprise est de taille quand le candidat a commencé à appeler la direction de la compagnie, aucun contact n’a pu être établi avec les responsables de cet avion. Personne n’a décroché le téléphone. Le régime a bloqué cet appareil. Pendant ce temps, le dictateur Faustin-Archange Touadera, lui, s’est rendu à Berbérati à bord de trois avions, dont un hélicoptère des Wagner.
L’entourage de Dologuélé attribue ce malaise au stress et à l’épuisement liés à cette campagne mouvementée. D’autres voix estiment que les entraves répétées rencontrées durant cette tournée ont pesé sur l’état physique du candidat. Ce mercredi, le président Touadéra était attendu à Bouar
Source: Corbeau News Centrafrique
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