Football Centrafricain: Crise Absurde au Ministère

1
Football Centrafricain: Crise Absurde au Ministère
Football Centrafricain: Crise Absurde au Ministère

Africa-Press – CentrAfricaine. Le football centrafricain traverse une période de turbulence institutionnelle après qu’un débat sur l’émission Dimanche Sport ait révélé l’ampleur du conflit opposant le ministère de la Jeunesse et des Sports à la Fédération Centrafricaine de Football (FCF).

Le football centrafricain traverse aujourd’hui une période difficile à cause des décisions du ministère de la Jeunesse et des Sports. L’émission Dimanche Sport a révélé au grand jour les tensions entre le ministère et la Fédération Centrafricaine de Football (FCF) autour de la nomination d’un sélectionneur national. La fédération considère cette intervention comme une ingérence inacceptable dans son domaine de compétence. Cette situation montre les problèmes qui empêchent le football centrafricain de se développer normalement.

Le problème vient de la décision du ministère de nommer un entraîneur sans demander l’avis de la FCF. Le secrétaire général de la fédération a été direct: « Ils ont nommé quelqu’un, nous avons dit: ce n’est pas votre travail, Monsieur le Ministre, vous ne pouvez pas nous imposer un entraîneur ». Cette nomination, faite sans respecter les procédures habituelles de concertation, constitue pour la FCF une violation des règles de gouvernance sportive.

D’habitude, la fédération propose des candidats après discussion avec le ministère. En passant outre cette pratique, le ministère a créé un précédent qui pose des questions sur l’indépendance de la fédération. Cette situation rappelle ce qui s’est passé au Cameroun, où la nomination de Marc Brys par le ministère des Sports, sans l’accord de la Fédération Camerounaise de Football, avait provoqué une crise similaire.

Le représentant du ministère, présent lors du débat, a essayé de justifier cette décision en parlant d’un audit interne et de préoccupations de transparence. Mais ses explications n’ont pas satisfait la FCF. Sa déclaration « nous ne sommes pas en crise avec la fédération, nous faisons notre travail » ne correspond pas à la réalité des tensions visibles.

L’absence de discussion avant cette nomination pose des questions sur la façon dont le ministère gère ses relations avec la fédération. Le chargé de mission a évoqué des problèmes budgétaires, révélant que la FCF aurait dépensé 600 millions de FCFA sur une enveloppe globale de 900 millions destinée à 34 fédérations sportives. Cette révélation s’accompagne d’une critique des résultats obtenus par l’équipe nationale, les Fauves.

La gestion financière représente un autre point de friction important entre les deux institutions. La FCF conteste les accusations de mauvaise gestion en rappelant les difficultés rencontrées avec les arriérés de salaire de l’ancien sélectionneur Raoul Savoie. Ces arriérés, d’abord évalués à 60 millions de FCFA, ont atteint 110 millions à cause des retards de paiement que la fédération attribue au ministère.

Le secrétaire général de la fédération a également dénoncé le manque de clarté dans le système de contrôle financier: « Ils connaissent les gens qui gèrent l’argent, mais ils disent que c’est à nous de justifier les dépenses ». Cette situation révèle un problème dans les mécanismes de suivi et de contrôle des fonds publics alloués au football.

Le ministère a reconnu que les ressources disponibles ne suffisent pas, admettant que les caisses sont vides et que le financement des prochains matchs des Fauves pose problème. Une demande de rallonge budgétaire aurait été refusée par le gouvernement, qui invoque le contexte politique actuel lié aux échéances électorales.

Cette crise administrative arrive au mauvais moment pour le football centrafricain. Les Fauves doivent participer aux compétitions internationales, mais l’instabilité et les problèmes financiers compliquent leur préparation. L’incertitude concernant l’encadrement technique et les moyens disponibles affecte directement les performances de l’équipe nationale.

La situation actuelle montre les défis structurels du sport centrafricain, où les questions de gouvernance et de financement restent des obstacles persistants au développement. Cette crise révèle qu’il faut clarifier les rôles et responsabilités entre le ministère et les fédérations sportives….

 

Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here