Bozoum: Routes Dégradées et Prix en Hausse

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Bozoum: Routes Dégradées et Prix en Hausse
Bozoum: Routes Dégradées et Prix en Hausse

Africa-Press – CentrAfricaine.
La préfecture de l’Ouham-Pendé, dont le chef-lieu est Bozoum, constitue depuis des années un pôle économique stratégique du nord- ouest de la République centrafricaine. Mais avec les routes dégradées, couplées avec la présence massive des hommes armés, cette localité traverse une crise multidimensionnelle.

À Bozoum, la vie quotidienne est devenue un véritable défi pour les habitants. Les routes, presque impraticables, coupent la ville de ses voisines, tandis que les prix des denrées, comme le manioc, aliment de base pour beaucoup, explosent. Odilon Bolapa, coordonnateur de l’Association des étudiants ressortissants de l’Ouham-Pendé et Lim-Pendé, a partagé un constat inquiétant lors d’une interview sur Radio Ndékè Luka le 17 juin 2025. Entre insécurité et problèmes logistiques, la population de Bozoum et des environs lutte pour joindre les deux bouts.

Se déplacer autour de Bozoum est devenu une épreuve. Prenez l’axe Paoua-Bozoum, 120 kilomètres, par exemple: un trajet qui devrait être rapide prend désormais deux jours avec un petit véhicule comme un K4, selon Bolapa. Sur la route Bozoum-Bossemptélé, à peine 75 kilomètres, il faut aussi compter deux jours en pick-up. Les chemins, déjà en mauvais état, sont rendus encore plus difficiles par l’insécurité. Des groupes armés, comme le 3R, rôdent à proximité. « Moins d’un kilomètre, tu tombes sur les 3R. Moins d’un kilomètre, tu tombes sur des bandits », explique Bolapa. Cette menace constante empêche les agriculteurs d’aller cultiver leurs champs, ce qui pèse lourdement sur l’économie locale.

Avec les champs abandonnés et les routes quasi impraticables, les prix des produits de base s’envolent. Le manioc, essentiel pour de nombreuses familles, en est l’exemple le plus frappant. Bolapa raconte qu’il y a encore peu de temps, une cuvette de manioc coûtait 800 à 1 000 francs à Paoua, près de Bozoum. Aujourd’hui, elle se vend entre 4 000 et 4 500 francs. Cette hausse des prix met les habitants dans une situation intenable, car beaucoup n’ont plus les moyens d’acheter de quoi se nourrir. La raison? Les agriculteurs ne peuvent plus travailler leurs terres en sécurité, et les marchandises peinent à circuler à cause des routes bloquées….

 

Source: Corbeau News Centrafrique

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