Diplomates Centrafricains Après Fermeture Mission Bruxelles

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Diplomates Centrafricains Après Fermeture Mission Bruxelles
Diplomates Centrafricains Après Fermeture Mission Bruxelles

Africa-Press – CentrAfricaine.
La question brûlante persiste: après la fermeture de la mission économique centrafricaine à Bruxelles, qu’est-il advenu des individus soupçonnés de blanchiment d’argent qui se cachaient derrière des passeports diplomatiques centrafricains?

Depuis la fermeture de cette mission économique centrafricaine suspecte en 2020, installée au deuxième étage d’un immeuble cossu de Bruxelles, en Belgique, le sort des principaux protagonistes reste flou. Michel G. Helmonder, cet ex-membre du gang de motards “Satudarah”, et son acolyte Berrie S., le concessionnaire automobile de Veldhoven, semblent avoir disparu des radars médiatiques après leurs interpellations d’octobre 2020.

L’enquête avait révélé un système sophistiqué: des criminels présumés, munis de passeports diplomatiques centrafricains, pouvaient traverser les frontières sans contrôle douanier. Ces sésames diplomatiques, vendus entre 15 000 et 20 000 euros selon le quotidien néerlandais Algemeen Dagblad, leur offraient une immunité quasi-totale.

Le gang “Geldrop” était soupçonné d’avoir acheminé des millions de dollars de cocaïne depuis l’Amérique du Sud vers les Pays-Bas, en transitant par l’Afrique. La mission économique centrafricaine servait de façade parfaite pour légitimer leurs activités et blanchir l’argent de la drogue à travers des projets miniers fictifs en République centrafricaine.

Les révélations les plus explosives concernaient le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra lui-même. Les suspects avaient affirmé avoir rencontré le chef d’État dans sa résidence privée à Lille, avec un accord supposé sur le partage des bénéfices en échange de permis miniers.

Question capitale: ces accusations ont-elles eu des suites judiciaires? Le président centrafricain fait-il toujours l’objet d’une enquête internationale?

Cette affaire s’inscrit dans une longue série de scandales impliquant le régime Touadéra dans le trafic de passeports diplomatiques. L’exemple le plus médiatisé reste celui de Boris Becker, l’ancien champion de tennis qui avait obtenu un passeport diplomatique centrafricain en 2018 pour échapper à ses créanciers britanniques.

Aujourd’hui, plusieurs zones d’ombre persistent:

Le sort judiciaire des prévenus: Michel Helmonder et Berrie S. ont-ils été condamnés? Purgent-ils une peine de prison ou sont-ils en liberté?

L’enquête internationale: Les autorités belges, néerlandaises et européennes poursuivent-elles leurs investigations sur ce réseau de blanchiment?

Les conséquences diplomatiques: La République centrafricaine a-t-elle pris des mesures pour assainir son système de délivrance de passeports diplomatiques?

L’impunité présidentielle: Faustin-Archange Touadéra fait-il toujours l’objet d’enquêtes pour sa participation présumée à ce trafic?

Le plus troublant dans cette affaire reste le silence qui l’entoure depuis la fermeture de la mission. Aucune information officielle n’a filtré sur l’issue des procédures judiciaires, laissant planer le doute sur l’efficacité de la lutte contre ce type de criminalité transnationale.

La fermeture de la mission économique centrafricaine à Bruxelles aurait-elle simplement permis aux responsables de se volatiliser? Ou la justice suit-elle discrètement son cours?

Cette opacité interroge sur la capacité des autorités européennes à démanteler efficacement les réseaux de blanchiment d’argent qui utilisent les failles du système diplomatique international.

L’affaire explique parfaitement comment certains régimes africains corrompus peuvent être instrumentalisés par des organisations criminelles internationales, transformant leurs représentations diplomatiques en véritables bases arrière pour des activités illicites….

Source: Corbeau News Centrafrique

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