Africa-Press – CentrAfricaine. Pendant que Touadéra, atteint du cancer du colon, joue la comédie à Bruxelles, des dizaines d’élèves meurent à Bangui en plein jour.
Le 25 juin 2025 à Bruxelles, en marge du sommet mondial sur la vaccination, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a rencontré la directrice exécutive de Gavi, Sania Nishtar. Une séquence vidéo de leur échange, diffusée par la présidence, a déclenché une vague d’interrogations à Bangui.
Faustin-Archange Touadéra déclare lors de cette rencontre de mise en scène avec la Directrice: Nous savons que votre journée est très chargée, mais je tenais à vous rencontrer aujourd’hui.
Sania Nishtar lui répond : ” Merci pour le soutien que vous avez apporté à Gavi. Nous prions pour votre santé, pour un bon rétablissement et une longue vie. Votre présence ici est très importante”.
Traduction exacte: « We pray for your health, for your recovery and a long life ».
Aucun mot du président en réponse. Silence total.
Pendant que la vidéo tentait de rassurer l’opinion, le message en anglais est limpide pour ceux qui comprennent la langue. Souhaiter à quelqu’un « un bon rétablissement », c’est bien reconnaître qu’il revient d’un épisode médical grave. Mais la version officielle à Bangui parle d’une simple visite médicale de routine. Pourquoi alors embarquer dans un avion médicalisé dans la nuit du 21 juin? Pourquoi l’assistance médicale renforcée? Pourquoi ce silence autour de l’état de santé réel du chef de l’État?
Au sein de la population, l’indignation est forte. Ce n’est pas parce que l’échange a eu lieu en anglais que personne ne comprend. Ce n’est pas parce qu’on affiche un sourire en vidéo qu’on efface la réalité de la maladie. Ce n’est pas parce qu’on maquille un séjour médical en mission officielle que la vérité s’efface.
Au même moment, à Bangui, le lycée Barthélémy Boganda vivait une tragédie. Le 25 juin , alors que Touadéra faisait sa comédie à Bruxelles, un transformateur électrique a explosé à proximité de l’établissement , créant un mouvement de panique. Les policiers, les gendarmes, les enseignants, et les élèves, qui étaient en pleine composition du baccalauréat, ont été pris de panique, courant en masse vers les escaliers. Plusieurs ont chuté violemment. Le bilan est lourd: plusieurs morts , des centaines de blessés.
Le contraste est choquant. Pendant que des enfants meurent dans une école publique, sans secours rapide, sans prévention, sans encadrement, le président est en déplacement à l’étranger, entouré de caméras, organisant une mise en scène qui se retourne contre lui.
Le ministre conseiller Fidèle Gouandjika a parlé d’une simple consultation de routine. Mais selon plusieurs sources internes, le diagnostic posé serait un cancer du côlon , avec traitement en urgence et port de dispositifs médicaux, dont une couche médicale en continus. Ce que la population voit, ce n’est pas une gestion responsable. Ce qu’elle entend, ce sont des mensonges.
La communication présidentielle, en voulant produire un coup médiatique, a exposé au contraire l’opacité et l’improvisation qui entourent la santé du chef de l’État. La présidence ne maîtrise ni les mots, ni les images, ni le timing. Pendant que l’on filme un échange poli en anglais, le pays s’enfonce dans le chaos.
Source: Corbeau News Centrafrique
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