Absence de Revenus Crée des Vices Selon Martin Ziguélé

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Absence de Revenus Crée des Vices Selon Martin Ziguélé
Absence de Revenus Crée des Vices Selon Martin Ziguélé

Africa-Press – CentrAfricaine.
Dans les provinces de l’Ouham-Pendé et Lim-Pendé, la pauvreté pousse la jeunesse vers la délinquance.

Les mots de Martin Ziguélé, député de Bocaranga 2, résonnent comme un cri d’alarme dans les ondes de Radio Guira FM. De retour de ses tournées dans les provinces de l’Ouham-Pendé et Lim-Pendé, l’élu dresse un tableau sombre de la situation sociale qui frappe de plein fouet les populations centrafricaines.

“L’absence de revenus crée des vices et des comportements nocifs”, lance-t-il sans détour. Derrière cette phrase lapidaire se cache une réalité que vivent quotidiennement les habitants de Bangui, de Lim-Pendé , l’Ouham-Pendé et de bien d’autres localités du pays.

Dans les concessions de l’Ouham-Pendé comme dans les quartiers populaires de Bangui, le même spectacle se répète jour après jour. Les familles peinent à joindre les deux bouts. Les paysans de Lim-Pendé et l’Ouham-Pendé, jadis fiers de leur labeur, se retrouvent aujourd’hui sans revenus monétaires stables.

“Cette situation que certains qualifient de résilience n’est en réalité qu’une misère déguisée”, tranche Martin Ziguélé. L’élu refuse les euphémismes. Pour lui, appeler les choses par leur nom reste la première étape vers une prise de conscience collective.

Les témoignages recueillis lors de ses déplacements confirment cette analyse. Ici, une mère de famille qui ne sait plus comment nourrir ses enfants. Là, un père qui a perdu tout espoir de voir sa situation s’améliorer. Partout, le même constat: l’absence de perspectives économiques gangrène le tissu social.

C’est peut-être chez les jeunes que ce phénomène d’appauvrissement frappe le plus durement. À Bangui comme dans les villages reculés de l’Ouham-Pendé et du Lim-Pendé, toute une génération grandit sans horizon.

“L’absence de revenus entraîne la délinquance”, constate amèrement le député. Cette équation implacable, Martin Ziguélé l’a observée sur le terrain. Les jeunes, privés d’occupations rémunératrices, sombrent progressivement dans l’oisiveté puis dans des comportements déviants.

Les valeurs traditionnelles qui structuraient autrefois les communautés centrafricaines s’effritent face à cette crise. Le respect des aînés, la solidarité communautaire, l’attachement au travail bien fait: tous ces piliers de la société vacillent sous les coups de boutoir de la précarité.

Martin Ziguélé pointe également du doigt l’attitude des autorités face à cette crise. Selon lui, les responsables politiques évoluent dans une bulle, coupés des réalités du terrain.

“Ils se rendent dans nos localités en avion, évitant ainsi de voir les vraies difficultés des populations”, déplore-t-il. Cette déconnexion entre gouvernants et gouvernés aggrave encore la situation. Comment comprendre les besoins d’un peuple quand on refuse de partager ne serait-ce qu’un instant ses conditions de vie?

L’absence de présence étatique dans les provinces renforce le sentiment d’abandon des populations. À Bangui même, malgré la proximité géographique avec les centres de décision, les quartiers populaires souffrent de la même négligence.

Les conséquences de cette spirale infernale se lisent dans tous les aspects de la vie sociale. Les liens familiaux se distendent, les solidarités traditionnelles s’amenuisent, la criminalité progresse.

Dans les provinces de l’Ouham-Pendé et Lim-Pendé, comme dans les faubourgs de Bangui, les populations assistent impuissantes à la dégradation de leur environnement social. Les anciens repères disparaissent sans être remplacés par de nouveaux.

Martin Ziguélé, témoin privilégié de cette transformation, multiplie les interventions médiatiques pour alerter l’opinion. Son message reste simple: sans une action urgente pour redonner des perspectives économiques aux populations, la Centrafrique court vers une crise sociale majeure….

Source: Corbeau News Centrafrique

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