Africa-Press – CentrAfricaine. Le 24 juillet 2025, des usagers de la route ont signalé la présence d’un engin explosif près du village Manga, situé à 27 kilomètres au nord-ouest de Bozoum, sur l’axe menant à Bocaranga. La zone a été immédiatement balisée en attendant l’intervention d’une équipe spécialisée chargée de neutraliser ou de détruire l’engin.
Les autorités locales appellent à une vigilance accrue pour tous les déplacements sur les axes reliant Bozoum à Bocaranga. Cet incident survient dans un contexte sécuritaire tendu, où la circulation des civils reste souvent exposée à des menaces liées aux conflits armés et aux mines artisanales.
Il y’a lieu de rappeler que depuis 2021, la présence d’engins explosifs artisanaux (EEI) est en hausse dans plusieurs zones de l’Ouham-Pendé. Ces dispositifs, souvent posés de manière aléatoire, ont été introduits par les mercenaires russes de Wagner dans le cadre de leur lutte contre les groupes rebelles, en particulier les combattants du mouvement 3R du chef rebelle Oumar Abdelkader alias Sembé Bobo. Mais les principales victimes restent les civils, exposés à des explosions meurtrières lors de leurs déplacements.
La présence d’EEI complique également les mouvements humanitaires et commerciaux dans la région. Les routes reliant Bozoum, Bocaranga et Paoua, vitales pour l’approvisionnement des marchés, sont régulièrement minées, provoquant un isolement croissant de certaines localités.
Notons que des dispositifs similaires a récemment été déployés par les mercenaires russes du groupe Wagner autour de la ville de Zemio, chef-lieu de la sous-préfecture du Haut-Mbomou , pour tenter de lutter contre les miliciens Azandé, créant au passage un climat de peur pour les habitants.
« Les civils paient le prix fort. Ces engins ne font aucune distinction entre combattants et simples voyageurs », déplore un habitant de Zemio joint par téléphone.
Source: Corbeau News Centrafrique
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