vers un système de sécurité intérieure structuré avec la présentation du projet de loi-cadre

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vers un système de sécurité intérieure structuré avec la présentation du projet de loi-cadre
vers un système de sécurité intérieure structuré avec la présentation du projet de loi-cadre

Africa-Press – CentrAfricaine. La République Centrafricaine s’apprête à franchir une étape cruciale dans la réforme de son secteur sécuritaire. Dans le cadre de la vision stratégique du président Faustin Archange Touadéra en matière de stabilité, de protection civile et de coordination sécuritaire, le projet de loi-cadre portant organisation générale du système de sécurité intérieure a été officiellement présenté, vendredi 1er août 2025 à Bangui.

La cérémonie, présidée par le Premier ministre Félix Moloua, s’est tenue en présence des membres du gouvernement, de représentants des corps de sécurité, des partenaires internationaux et des experts de l’Union européenne, notamment ceux de la Mission de conseil de l’UE pour la réforme du secteur de la sécurité (EUAM-RCA).

Un cadre juridique pour mieux faire face aux urgences

Prenant la parole, le chef du gouvernement a souligné l’importance de cette initiative législative, qui vise à doter la RCA d’un outil juridique robuste pour assurer une réponse rapide, coordonnée et efficace face aux différentes menaces sécuritaires, humanitaires ou environnementales.

« L’objectif est de pallier l’absence de coordination dans des situations d’urgence, comme le drame du lycée Barthélémy Boganda ou certaines catastrophes naturelles. Il s’agit de déterminer qui intervient, à quel moment, et selon quelle procédure », a déclaré le premier ministre Félix Moloua avant d’ajouter «Cette loi-cadre va structurer les mécanismes de réponse et permettre un déploiement harmonisé des services concernés, pour protéger et secourir efficacement la population. »

L’EUAM-RCA, un partenaire technique déterminé

De son côté, José Marques Dias, chef de mission de l’EUAM-RCA, a salué la volonté politique des autorités centrafricaines. Il a rappelé que ce projet de loi est le fruit d’un travail conjoint entre experts européens et cadres nationaux, initié à la demande du président Touadéra lui-même.

« Cette mission ne vient rien imposer. Elle est conçue pour soutenir les autorités nationales, à leur demande, dans la réforme du secteur de la sécurité », a-t-il affirmé.

«La sécurité intérieure est une question transversale, qui inclut la police judiciaire, la protection environnementale, la cyber sécurité, la gestion des catastrophes, le maintien de l’ordre public et bien plus encore. Il est donc impératif d’établir des mécanismes clairs de coordination et de planification. »

Le responsable européen a insisté sur la nécessité de simuler des exercices à partir de scénarios planifiés, afin que les autorités soient prêtes à réagir rapidement lors de situations réelles. La planification, selon lui, reste la pierre angulaire d’une sécurité efficace.

Une réponse aux défis contemporains

Ce projet de loi-cadre, en gestation depuis plusieurs mois, répond aux besoins croissants en matière de gestion des risques multiples: désastres naturels, attaques armées, cybercriminalité, crises sanitaires ou menaces transfrontalières dans l’espace CEMAC.

José Marques Dias a conclu en appelant les partenaires internationaux à appuyer davantage la RCA dans la mise en œuvre de cette réforme essentielle pour son avenir sécuritaire. Les efforts de modernisation du cadre juridique et opérationnel doivent permettre au pays de disposer de plans de contingence robustes et de structures de réponse adaptées aux réalités du terrain.

Avec ce projet de loi-cadre, la Centrafrique entend renforcer sa souveraineté sécuritaire tout en garantissant la protection de sa population. Un pas de plus vers la consolidation de l’État et la résilience institutionnelle face aux crises.

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