Africa-Press – CentrAfricaine. En Centrafrique, après des mois d’atermoiements, le gouvernement et l’opposition ont acté, mardi 2 septembre, l’ouverture d’un dialogue politique, à quelques mois des élections générales du 28 décembre. La rencontre entre le premier ministre Felix Moloua et les dirigeants de la plateforme du Bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC) a donné l’image d’une décrispation. Mais si l’atmosphère a changé, sur le fond, rien n’a été annoncé et les discussions ne font que débuter.
Pour le gouvernement centrafricain, la balle est désormais dans le camp de l’opposition. « C’est au BRDC de nous faire ses propositions, nous les attendons et nous verrons quelles thématiques ils souhaitent aborder », explique son porte-parole. Le ministre Maxime Balalou ne veut pas présager du fond des tractations, il préfère souligner « la décrispation fraternelle, un climat de confiance pour le pays ». Pour lui, le dialogue politique doit être direct, sous l’observation de la communauté catholique Sant’Egidio, qui participe aux échanges.
Au sein du BRDC, pas de communication officielle pour le moment et des réunions de travail se tiennent pour formaliser les doléances de la plateforme. Elles seront remises à Ernest Mada, le ministre secrétaire général du gouvernement.
L’opposition demande des facilitateurs comme garantie
Après des mois à demander ce dialogue, les principales demandes ne devraient pas varier: refonte de l’autorité électorale et du Conseil constitutionnel, modification de certaines dispositions du Code électoral, et inclusivité des élections.
Le BRDC dénonce en premier lieu les conditions d’origine et de nationalité très restrictives de la Constitution de 2023, mais les opposants restent prudents: ils veulent des facilitateurs et des garants pour s’assurer que les engagements seront tenus. Ils se satisfont néanmoins de l’ouverture d’une fenêtre d’opportunité, qu’ils expliquent « par la pression des bailleurs de fonds », seuls à même, selon eux, « de financer le quadruple scrutin du 28 décembre ».
De son côté, la mission de l’ONU, la Minusca, a salué, mercredi 3 septembre, « un développement positif » et confirmé son « soutien multiforme au processus électoral ».
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