Formation Suspendue Pour 40 Ex-Combattants UPC et 3R

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Formation Suspendue Pour 40 Ex-Combattants UPC et 3R
Formation Suspendue Pour 40 Ex-Combattants UPC et 3R

Africa-Press – CentrAfricaine.
Une quarantaine de places de formation militaire offertes par le Royaume du Maroc aux ex-rebelles de l’UPC et du 3R restent inoccupées. Le départ des combattants de l’UPC et du 3R est bloqué depuis un mois.

L’accord de N’Djamena du 19 avril dernier avait ouvert une voie prometteuse pour la réintégration des ex-combattants. Le Maroc proposait d’accueillir quarante hommes issus de l’UPC d’Ali Darassa et du mouvement 3R pour une formation militaire complète. Quatre mois plus tard, pas un seul candidat n’a pris l’avion pour Rabat.

Le processus a commencé normalement en juin. L’UPC et le 3R ont chacun sélectionné vingt candidats parmi leurs effectifs. Ces jeunes combattants maîtrisaient déjà le maniement des armes mais n’occupaient pas de postes élevés dans la hiérarchie militaire des deux mouvements. Ils correspondaient exactement au profil attendu pour bénéficier d’une formation approfondie au Maroc.

Face à cette exigence, les deux mouvements ont revu leur stratégie. Le 3R a désigné son chef d’état-major adjoint et son chef des opérations militaires, accompagnés de plusieurs colonels de haut rang. L’UPC a fait de même en envoyant ses cadres les plus expérimentés. Ces hommes ont quitté leurs bases en brousse et se trouvent désormais à Bangui.

Mais depuis leur arrivée dans la capitale, le voyage vers le Maroc reste bloqué. Ces officiers supérieurs attendent dans la capitale sans date de départ confirmée. Le programme de formation se trouve paralysé malgré la présence des candidats réclamés par le gouvernement.

Cette volte-face a paralysé tout le processus. Depuis un mois, les nouveaux candidats proposés par l’UPC et le 3R restent sur les bureaux de l’administration. Les quarante places offertes par Rabat demeurent vides.

L’exigence gouvernementale interroge sur plusieurs points. D’abord, elle contredit la logique même d’une formation. Si ces cadres militaires possèdent déjà l’expérience requise, pourquoi auraient-ils besoin d’une formation supplémentaire au Maroc? Ensuite, elle prive de jeunes combattants d’une opportunité de reconversion professionnelle dans l’armée régulière.

Plusieurs observateurs y voient une stratégie délibérée d’affaiblissement rapide des groupes armés. En exigeant le départ des cadres expérimentés, le gouvernement chercherait à priver l’UPC et le 3R de leurs meilleurs éléments sur le terrain. Cette interprétation transforme une opération de formation en manœuvre politique.

Le gouvernement affirme au contraire que seuls des officiers expérimentés, une fois formés, pourront assurer efficacement la sécurisation des zones frontalières et des régions encore instables. Mais cette position est contestée: selon plusieurs analystes, une formation militaire devrait justement permettre à des combattants moins expérimentés d’acquérir les compétences nécessaires.

La formation militaire vise normalement à élever le niveau de combattants moins expérimentés. Elle leur permet d’acquérir les connaissances techniques et tactiques nécessaires à leur intégration dans l’armée nationale. En refusant les jeunes candidats, le gouvernement détourne cet objectif initial.

 

Source: Corbeau News Centrafrique

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