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L’ancien conseiller consulaire Loïc Ouangapou organise une fausse sélection des étudiants centrafricains pour racketter les familles avec l’appui du ministre de l’Enseignement supérieur.
À Moscou, le dossier des bourses universitaires attribuées par la Russie tourne au scandale total. Au centre de l’affaire: Loïc Ouangapou, l’ancien étudiant devenu conseiller consulaire déchu, déjà éclaboussé par des accusations de détournement de fonds. Son nouveau terrain de chasse: les bourses destinées à la jeunesse centrafricaine.
Loïc Ouangapou profite d’une information sur un quota de places réservées par une université russe. Il s’improvise intermédiaire officiel, descend à Bangui et se présente comme le contact privilégié du gouvernement russe. À ses côtés, le ministre de l’Enseignement supérieur, Maghalé, devient un complice silencieux de cette manipulation organisée.
L’arnaque est simple mais efficace. Ouangapou prétend que les admissions peuvent se négocier en dehors du portail officiel de la Fédération de Russie. Il organise une fausse sélection dans des hôtels de Bangui, loin des bureaux du ministère et de l’ambassade. Il reçoit des candidats, promet des bourses contre de l’argent. Les familles, souvent modestes, cèdent à la pression et paient pour que leurs enfants accèdent à des études supérieures en Russie.
Mais cette sélection bidon n’a aucune valeur. Le seul mécanisme officiel reste le portail numérique russe, totalement inaccessible aux magouilles de Loïc Ouangapou. Les familles qui paient ne savent pas qu’elles financent une escroquerie pure et simple.
L’ambassadeur de RCA à Moscou dénonce publiquement ces manigances. Dans une conversation, il décrit l’anarchie instaurée par son ex-conseiller consulaire et un ministre centrafricain. Il accuse Loïc Ouangapou d’avoir trahi sa mission et mis en danger des dizaines d’étudiants qui risquent de perdre une année universitaire entière. Le diplomate ne mâche pas ses mots: pour lui, c’est une véritable escroquerie. L’État est pris en otage par un imposteur qui manipule le système des bourses pour s’enrichir.
Les étudiants floués vivent un cauchemar. Certains avaient déjà préparé leur départ, convaincus que leur dossier était validé. D’autres avaient emprunté de l’argent pour payer les frais exigés par Loïc Ouangapou . Tous découvrent trop tard que leurs sacrifices financiers n’étaient que du carburant pour une fraude grossière.
Les plus chanceux ont pu réintégrer le processus officiel grâce à l’intervention de l’ambassade. Mais beaucoup restent exclus, prisonniers de la tromperie. Ils ont perdu leur argent et leur chance d’étudier en Russie cette année.
La complicité du ministre Maghalé éclabousse encore davantage le scandale. Selon plusieurs témoignages, il a laissé faire, couvert et même facilité les démarches frauduleuses de Loïc Ouangapou. Son silence, alors que les preuves circulaient déjà, équivaut à une validation tacite.
Cette passivité alimente la colère des étudiants et jette une ombre sur la gestion entière du système de bourses en Centrafrique. Comment un ministre de l’Enseignement supérieur peut-il fermer les yeux sur une fraude aussi évidente, menée par un conseiller consulaire déjà contesté? La réponse semble évidente: Maghalé avait intérêt à laisser faire.
À Moscou, le nom de Loïc Ouangapou est désormais synonyme de trahison. Pour beaucoup, il incarne une génération de prédateurs qui utilisent les institutions comme tremplin pour s’enrichir sur le dos des plus faibles. Les bourses russes, censées être une chance pour des jeunes talents, se sont transformées en monnaie de chantage.
Derrière chaque étudiant spolié, il y a une famille ruinée, un avenir compromis, un espoir brisé. Des parents ont vendu leurs biens pour payer les frais demandés par Ouangapou. Des jeunes ont abandonné leurs études locales en pensant partir en Russie. Tous ont été victimes d’un système de fraude organisée.
Source: Corbeau News Centrafrique
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