de plus en plus d’enfants à la rue à Bangui, un problème d’ampleur

1
de plus en plus d’enfants à la rue à Bangui, un problème d’ampleur
de plus en plus d’enfants à la rue à Bangui, un problème d’ampleur

Africa-Press – CentrAfricaine. Au centre-ville de Bangui, les enfants de la rue sont visibles partout. En groupes de 5 à 12 personnes, ils passent des journées entières dans les marchés, dans les bars et autres lieux publics. Beaucoup viennent de familles en grande difficulté, mais l’histoire qui les a conduits à la rue est propre à chacun.

« J’ai été rejeté par mon tuteur après le décès de mes parents. Il n’y avait personne pour s’occuper de moi, raconte Angelo, 14 ans dont 4 dans la rue. J’ai décidé de sortir dans la rue comme un garçon pour me battre. »

L’âge de ces enfants varie de 8 à 15 ans. Ils pratiquent de petits métiers pour joindre les deux bouts, explique Lionel: « Dans les rues on mendie pour vivre. On travaille par section et chacun s’adonne aux petits boulots de la rue pour joindre les deux bouts. Si le monde nous tourne le dos, nos regards sont tournés vers Dieu. »

Mais ils font face à plusieurs dangers, selon Patrick: « Nous sommes de plus en plus nombreux, Nous sommes exposés à tout type de maladies à l’exemple du paludisme. Quand il pleut la nuit, c’est impossible de dormir. L’endroit est inondé, on doit rester debout dans l’eau jusqu’au matin. On a trop de problèmes. On vit comme des animaux. »

La plupart de ces enfants ne souhaitent qu’une seule chose: quitter la rue au plus vite et pour toujours.

Le nombre des enfants de la rue a sensiblement augmenté depuis la crise politique de 2013. Même si le combat est difficile, un nombre important de ces enfants sont sensibilisés, orientés vers les formations professionnelles et beaucoup gagnent dignement leur vie. Remy Djamouss, le coordonnateur du Centre pour la promotion des droits de l’enfant (CPDE), explique les principales raisons pour l’explosion du nombre d’enfants dans les rues. Il suggère aussi des mesures pour s’attaquer au problème.

Selon lui, parmi les principales raisons, il y a « le conflit et l’instabilité », qui a poussé les familles dans la précarité. « Les enfants pensent parfois qu’ils ont plus de chances de trouver à manger dans les rues plutôt que chez eux », mais d’autres sont « orphelins ou abandonnés »: certains même en raison de « maladies comme le VIH-Sida ».

Source: rfi

Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here