Africa-Press – CentrAfricaine. L’insécurité gagne du terrain dans la sous-préfecture de Nanga-Boguila. Mercredi dernier, dans la matinée, vers 10 heures, des hommes lourdement armés ont pris position au village de Sido, situé au kilomètre 18 sur la route de Boguila. Cette présence armée s’accompagne d’une série de braquages visant spécifiquement les conducteurs de taxi-moto qui empruntent cet axe.
La situation inquiète particulièrement les populations locales qui dépendent entièrement de ces motos pour leurs déplacements quotidiens. Dans cette région rurale de l’Ouham, distante de 457 kilomètres de Bangui, les taxis-motos représentent l’unique liaison fiable entre les villages isolés et les centres administratifs.
Ces incidents s’inscrivent dans un climat sécuritaire déjà fragile autour de Markounda. Cette zone frontalière avec le Tchad a traversé plusieurs crises majeures ces dernières années, notamment en 2014 et 2021, quand des groupes rebelles avaient pris le contrôle de la ville avant d’en être délogés par les forces gouvernementales.
La géographie particulière de Nanga-Boguila complique le maintien de l’ordre. Cette sous-préfecture, créée en 2002, s’étend sur un territoire parsemé de plus d’une centaine de villages dispersés. Les forces de sécurité peinent à assurer une surveillance continue de l’ensemble de ces localités, laissant des espaces non contrôlés dont profitent les groupes armés.
L’impact économique de ces braquages dépasse le simple préjudice subi par les conducteurs. En s’attaquant aux taxis-motos, les assaillants perturbent l’ensemble du système de transport local et menacent l’approvisionnement des villages les plus reculés. Cette stratégie d’intimidation vise manifestement à paralyser les activités économiques de la région….
Source: Corbeau News Centrafrique
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