Africa-Press – CentrAfricaine. Une dispute entre deux ouvriers orpailleurs sur le chantier minier de Mandjame, près du village 5 Kilos, tourne au drame mortel.
Un orpailleur d’une vingtaine d’année est mort lundi matin des suites de blessures à la tête. Les faits se sont produits dimanche sur le site minier de Mandjame, à 12 kilomètres du village 5 Kilos sur la piste rurale pour se rendre à Sikikédé, dans la préfecture de la Vakaga.
Tout a commencé par une simple discussion entre deux jeunes travailleurs du chantier. La conversation a mal tourné. Trois compagnons de l’un d’eux, tous venus de Boromata, ont rejoint la dispute pour soutenir leur ami du même village.
Face à cette agression à quatre contre un, le jeune homme isolé a saisi une branche d’arbre pour se défendre. Dans la mêlée, il a porté un coup à la tête de l’un de ses agresseurs. La victime s’est effondrée sur le sol, le crâne fracturé.
Ses amis l’ont transporté d’urgence au dispensaire du village 5 Kilos, à 12 kilomètres du chantier minier. Les infirmiers ont fait ce qu’ils pouvaient, mais l’état du blessé s’est aggravé durant la nuit. Il est décédé le lendemain matin.
La nouvelle de ce décès a électrisé le chantier. Les activités ont été suspendues et la tension règne entre les différents groupes de travailleurs. Au même moment, l’auteur du coup mortel a disparu. Personne ne sait où il se trouve. Sa fuite a aggravé les tensions sur le chantier. Les activités d’extraction ont cessé. Les différents groupes de travailleurs se regardent avec méfiance.
Les familles des deux camps se disputent maintenant. Chacune accuse l’autre d’avoir provoqué le drame. L’atmosphère reste tendue autour du site minier.
Dans cette partie reculée du pays, les autorités locales manquent de moyens. Aucun policier ni gendarmes se trouvent dans ce village reculé.
Ce type d’incident se répète régulièrement sur les chantiers d’or de la Vakaga, mais aussi dans d’autres localités du pays. Les orpailleurs travaillent dans des conditions difficiles. La concurrence est rude. Les disputes éclatent facilement et finissent parfois mal.
Cette mort rappelle la réalité quotidienne de nombreuses localités centrafricaines, où la violence devient trop souvent la réponse aux conflits.
Source: Corbeau News Centrafrique
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